mardi 28 août 2007

Adieu Madame la Mairesse

Je m’en voudrais de passer sous silence le décès de Mme Andrée P. Boucher, mairesse de Québec. On dit que le travail ne tue pas. Je me demande si la chose est toujours vraie, parce qu’on dit aussi de quelqu’un qu’il se tue à l’ouvrage et à mon humble avis c’est ce qui vient d’arriver à Madame Boucher. Elle ne faisait pas dans la demi-mesure dans ses engagements et elle y mettait tout son cœur et toute sa tête.

Je ne suis pas un passionné de politique, que ce soit au fédéral, provincial ou municipal, mais je lui dédie parfois un œil ou une oreille.

Mme Boucher avait le don de se faire aimer ou détester. Dans mon cas, comme je suis gémeau, j’oscille entre l’un et l’autre. Mais on ne peut lui enlever sa franchise, son honnêté et son intégrité. Elle décortiquait ses dossiers avec acharnement et ne lâchait pas prise facilement.

C’est drôle car quelques jours avant sa mort, je pensais à elle, la voyant se diriger vers l’affrontement avec les cols bleus de la ville et j’étais d’accord avec elle sur de nombreux points, excepté sur le fait qu’elle voulait amener le débat sur la voie publique. Ça c’est du Andrée Boucher. Je l’aurais surnommée la « Mémère-sse Bush-cher ». Je voulais glisser un mot sur son entêtement en le comparant à celui de George Bouche.

Avant de se lancer dans l’arène politique, Mme Boucher était enseignante ou pour les plus agés : maîtresse d’école. On lui reprochait parfois d’être contre le changement. Même dans son choix de profession elle na pas eu un gros changement à faire, si ce n’est d’escamoter son té (T) de maîtresse pour se transformer en mairesse où ici encore, elle avait affaire à des élèves turbulents qu'elle savait ramener à l'ordre. Au paradis où elle doit se trouver, je ne serais pas étonné de la voir poser sa candidature à un poste auprès de Dieu le père.

Selon la formule consacrée, j’offre toutes mes condoléances à la famille éprouvée et j’ai pu voir que la famille vivait ce deuil avec sérénité.

Pour commentaires, opinions, requêtes, critiques, chialage, demandes spéciales et autres balivernes : eiffel50@oricom.ca

Aucun commentaire: