dimanche 2 novembre 2014

C'est le pied


J’ai toujours bon pied bon œil et c’est d’un pied léger que je quitte mon pied-à-terre (un plain-pied) prendre ma marche quotidienne pour rester en forme afin m’éviter d’avoir un pied dans la tombe et de me retrouver six pieds sous terre . Les gens que je croise me font parfois des pieds de nez mais je continue mon chemin un pied devant l’autre du haut de mes six pieds en me disant qu’ils sont bêtes comme leurs pieds. Je ne prends pas les choses au pied de la lettre.  Quand je prends mon auto pour aller voir un ami, certains diraient que j’ai le pied pesant.  Rendu à destination, je fais le pied de grue devant son bloc car il ne digère pas ma mise à pied.  Il m’a raconté qu’il rencontré la femme de ma vie : « Avec elle j’ai trouvé chaussure à mon pied, m’a-t-il affirmé, mais si on lui donne un pied, elle prend une verge et quand elle veut prendre son pied, ça lui prend une verge. On se comprend!
 
Remettons les pieds sur terre et passons aux choses sérieuses.  Aujourd’hui des chanteuses ou chanteurs québécois, français et américains, en général totalement et complètement zinzinconnus, la plupart ramassé soit dans un marché aux puces près de chez-nous ou dans un Village des Laveurs ou chez Ordi-Livres et même chez Target (Quand tu vas chez Target, t’argrette).
 
Même si à une première écoute de sa chanson « Je t’aime », on éprouve de la difficulté à savoir si elle chante bien en français, je souligne l’effort louable de Jackie Evancho, jeune chanteuse americaine de 14 ans bourrée de talents.  Elle a terminé 2e à l’émission « America’s Got Talent » en 2010 et depuis ce temps sa popularité ne cesse de grandir, comme elle.  En plus de chanter, elle joue du piano et du violon et il paraît qu’elle compose également.  Une jeune fille pleine d’avenir.  Comme elle fait dans la chanson classique, il est à souhaiter qu’elle garde toute sa tête contrairement à certains petites chanteuses popettes que je ne nommerai pas par considération envers leurs familles éprouvées.
 
Avec les années 60 est arrivé le yé-yé, parallèlement à ce nouvel engouement sont apparus les chansonniers : les Leclerc, Ferland, Blanchet, Lévesque, Dor, Desrochers, Brousseau, Gauthier, Ferland, Létourneau, Charlebois (au début), Savard, Calvé, Vigneault et j’en oublie.  Parmi ces oubliés, deux noms Yvan Ber et Normand Couture.  Si Yvan Ber bénéficie d’une orchestration plus élaborée sous la direction de François Dompierre, Normand Couture doit se contenter de sa six cordes.  D’Yvan Ber, deux titres : « Mais oui, Ninon » et « Tu me plais » et de Normand Couture, deux titres également : « Vienne la chanson » et « Un coup d’soleil ».
 
Hervé Brousseau a gravé 4 excellents microsillons entre 1959 et 1966 et il a marqué ma jeunesse d’une autre façon, comme comédien dans la première série de science-fiction à la télévision québécoise de 1957 à 1959 : « Opération Mystère ».  Le thème était une pièce des pianistes américains : Ferrante & Teicher, « Man From Mars ».  Si je me souviens bien après sa courte carrière comme chansonnier et comédien, Hervé Brousseau s’est orienté vers la réalisation télévisuelle.  Je vous propose sa chanson « Rêve et conquête ».
 
Le nom de Gerry Gosselin apparaît sur un disque chez London, « Palmarès, Vol.3 » sur lequel il reprend une dizaine de chansons populaires du moment (début des années 60). Parmi celles-ci, deux versions de succès américains : « Baciare, Baciare », version de « Baciare, Baciare » de Dorothy Collins (No 43 au Billboard en 1959) et « Personnalités », vesion de « Personality », succès de Lloyd Price (No 2 au Billboard en 1959).
 
Chez Target pour 5,00$, un cd hommage à Serge Fiori, « Un musicien parmi tant d’autres », 14 chansons de Serge Fiori revisitées par une kyrielle de chanteurs, toutes très bien rendues.  J’en retiens une par Éric Lapointe.  Je suis loin d’être un fan d’Éric Lapointe, mais son interprétation de « L’exil » m’a renversée et m’amène à vous faire ce long commentaire : «WOOOOUUUUAAAA! »  Le merveilleux travail de ses musiciens  y est pour beaucoup.
 
D’un autre côté, la version de « Candida » de Tony Orlando & Dawn (No 3 au Billboard en 1970) par Herbêt Léonard (j’ai pas oublié le « r ») m’a laissé de glace et m’a fait lâcher non pas un woua comme Éric Lapointe, mais plutôt un laconique :  WOUACH!  Avant sa carrière solo, Herbert Léonard a été guitariste au sein de deux groupes français, les Jets (Je suis amoureux, version d’une chanson, « I’m In Love », d’un groupe anglais, The Fourmost, composé par Lennon-McCartney et il avait le même gérant que les Beatles : Brian Epstein) et les Lionceaux, spécialisés dans les « covers » des chansons des Beatles.  Mais ici, je vous offre une version de « Hippy Hippy Shake », « La fille qui me plait ».  « Hippy Hippy Shake », une composition de Chan Romero dont j’ai déjà parlé assez longuement à une autre époque.
 
Avec sa ballade « Tu reviendras », la voix d’Alain Denis me rappelle celle de Stéphane et  sur « Baby, arrête ton cinéma », plus rock elle, a des intonations de Johnny Farago, mais c’est un chanteur français si je me fis à l’étiquette de son disque.
 
Anne Anderssen s’amène au Québec de sa France natale au début des années 70 et elle y retourne à la fin de cette même décennie, non sans nous avoir laissé quelques traces de son passage, comme plusieurs 45 tours et 3 longs-jeux.  Sur son 45 tours, « Silence, on s’aime », une composition de Chris DeBurgh que je n’ai pu identifier.
 
À la poursuite d’informations sur le groupe Les Sirocco, j’ai abouti dans un palmarès francophone sur le site de « Bibliothèque et Archives nationales du Québec » où le nom du groupe apparaît mais pour une autre chanson que « Parce que je t’aime », version de « By The Time I Get To Phoenix » popularisée aux E.U.A (États-Unis d’Amérique) en 1967 avec une humble 26e position au Billboard.
 
En 1976 sur étiquette Gamma, une reprise par Denis Pepin, un inconnu, de la chanson « L’eau vive » composée et popularisée en 1958 par Guy Béart, père de la sublime Emmanuelle Béart, enfin sublime avant qu’elle ne se fasse refaire le portrait : désolant.  Cette version figure en 19e place sur le même palmarès de la BANQ.
 
À 13 ans seulement, Michel Palmer comptait déjà une dizaine d’années d’expérience  et l’avenir s’annonçait prometteur pour lui en 1959 quand il chantait « Manon » accompagné de Tony Romandini er son orchestre.  Il était même considéré comme plus jeune chanteur rock francophone.  Qu’est-il advenu de lui par la suite?
 
En 1969, sur la prestigieuse étiquette française Barclay qui faisait confiance à de nombreux artistes québécois, Nadya, accompagnée par l’orchestre de J. Crevier, chante « Le dernier soir », version du classique country américain, « Stang By Your Man » de Tammy Wynette (19e place au Billbboard en 1968).
 
« Paul Vincent avant de devenir le gérant de Roch Voisine était un populaire animateur de radio dans les années 70.  Durant cette période il toucha au monde de la musique avec un certain succès grâce à ses chansons humoristiques », écrivai-je il y a quelques temps.  En 1980, il nous garrochait sa version de « Surfin’ Bird » (Numéro 2 au palmarès de BANQ), grand succès du groupe americain The Trashmen (No 4 au Billboard en 1963).  La chanson des Trashmen était une copie presqu’intégrale de la chanson des Rivingtons, « The Bird Is The Word » sortie quelques mois avant et qui culmina en 52e place du Billboard.
 
Je classerais Philippe Farley dans la catégorie des chansonniers interprètes.  Sous la direction de Paul de Margerie, il reprend la chanson « L’éloge du célibat » enregistrée en 1961 Jean Ferrat.
 
J’amalgame tous ces ingrédients pour vous concocter une recette hautement gaztronomique : un dindon de la farce farci avec un conard à l’orange.
 
Un merci spécial à M. Robert Thérien pour ces informations concerant Claude Philippe :
 
« Claude Philippe: Interprète. Né à Kirkland Lake (Ontario) le 24 novembre 1946. Il a enregistré six 45 tours entre 1967 et 1974 ainsi qu'un album en anglais en 1971 pour l'organisme caritatif CARE ».
 
Un petit bonus avant de vous quitter : un groupe du Nouveau-Brunswick, les Gemtones, que l’on pourrait qualifier de « Ventures » canadiens.  Merci Village des Valeurs!
 
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