mercredi 1 août 2007

36 heures chrono (suite et fin)

Samedi, réveil vers 8h00. La lumière entre à flots par la fenêtre et le soleil est sorti de sa tanière. La journée s’annonce radieuse d’après MétéoMédia. Journée parfaite pour prendre quelques clichés avec ma caméra numérique. Le déjeuner étant compris dans notre forfait nous descendons à la salle à manger. Mme Laurent est au service, elle nous salue aimablement et prend notre commande. Le petit déjeuner fort copieux est servi avec force fruits mais délicieux.

Pas de temps à perdre, on fait nos valises, passage à la réception, on règle la note, salutations d’usage, promesse de revenir. Direction Anse-St-Jean.

J’y venais régulièrement les fins de semaine, pendant une certaine période, au milieu des années 60. Je fréquentais une salle de danse dont la popularité débordait la région : le Colibri, fermée aujourd’hui, elle a aujourd’hui une nouvelle vocation.



J’ai travaillé également dans ce petit village il y a une quarantaine d’années (67 ou 68), pour Hydro-Québec qui montait ces tours qui traversent le Saguenay.



Mon bureau était situé au 2e étage de cette maison


Je résidais dans cette auberge qui à l’époque portait le nom de l’Hôtel Perron. Je garde un très bon souvenir de mon séjour à l’Anse-St-Jean. L’hôtel était à sa pleine capacité et fait cocasse, la plupart des autres occupants (employés d’un entrepreneur en pavage) étaient les mêmes personnes avec qui je pensionnais un an plus tôt à Sacré-Cœur. Hasard !

Dans les années 90, nous y avons fait du camping toute la famille jusqu’en 1995, un an avant le déluge qui emporta le site. Il a été complètement refait depuis.

Retour à Petit-Saguenay. Un marathon de photos qui ne figureront pas toutes ici m’attendait. Arrêt au collège où j’ai étudié jusqu’à la fin janvier 62, moment où la famille déménagea pour St-Siméon. Le collège a changé de vocation au fil des années.



Nous repassons devant la maison où j’ai grandi, elle avait une toute autre apparence en ces temps anciens.


Nous traversons le village, on descend au cimetière où mes parents reposent pour l’éternité. Quelques instants de recueillement sur leurs tombes.


Juste à côté se trouve une résidence qui abritait la petite école où je fis mes 3 premières années d’études. Par le fait même, à chaque enterrement nous voyions arriver le corbillard et tous les gens qui se rendaient au cimetière et la maîtresse d'école nous permettait de nous assembler aux fenêtres pendant quelques minutes.




Prochaine étape : rang St-Antoine. Cette maison était celle de mon oncle P. F. et ma tante M.-L., mes parrain et marraine aussi. Décédés tous les deux, leur fils adoptif, M. (un autre cousin) a hérité de la bâtisse.



Nous descendons de la voiture, M. est en train de tondre le gazon. Une grosse chienne, les tétines gorgées de lait s’approche de nous, elle nous renifle à tour de rôle et monte sur la galerie. Invitation à entrer qu’on accepte. Présentation de sa compagne qu’il n’avait pas à notre dernière visite. On discute de la pluie et du beau temps. Nous remarquons plusieurs chiots dans une cage. Interrogation. La chienne de M. avait accouché d’un chiot récemment. Un richissime propriétaire possédant une résidence cossue dans les environs avait perdu sa chienne suite à l’accouchement des petits. Un de ses employés lui apprit qu’un de ses amis avait une chienne qui allaitait justement un seul chiot, il lui proposa de demander à mon cousin si sa chienne ne pourrait pas devenir la nourrice de ses chiots. Chose demandée, chose faite.













C’est vrai, j’oubliais de vous dire que ce fameux richissime n’est autre que Paul Desmarais, père.
Nous ne voulons pas nous éterniser. Le chemin qui passe devant la maison de mon cousin est celui qui conduit au site du Festival Musical du Message. Nous décidons d’aller y jeter un œil ou deux. Je roule sur le gravier quelques kilomètres jusqu’à une pancarte avec l’inscription "Festival" peinte à la main et une flèche indiquant la direction à prendre. Je m’engage dans un sentier vaseux suite aux pluies des derniers jours. Environ 100 cent mètres et j’atteins de peine et de misère un vaste espace dégagé, quelqu’un nous fait signer de s’arrêter, je lui indique que je viens juste tourner. J’arrête l’auto, je descends et l’homme se dirige vers moi. Il me dit que c’est lui qui collecte les admissions. Je lui réponds que je ne reste pas, je désire juste prendre quelques photos. Il accepte ma demande, nous discutons quelques instants. J’apprends qu’il est l’oncle de l’organisteur, Kaël Marc. Je pose quelques questions, à lesquelles il répond très gentiment. Malgré le mauvais temps, il m’affirme qu’il y a eu beaucoup de monde aux différents spectacles. Il retourne à ses occupations et nous quittons les lieux.




Quelques kilomètres plus loin, nouvel arrêt. Cette fois, nous descendons chez une autre cousine qui elle aussi habite seule la maison familiale.



Ma tante C.H. (sœur de mon père) a vécu presque toute sa vie dans cette maison, maintenant occupée par une de mes cousines qui garde toujours le fort. Ici aussi la famille s’est dispersée un peu partout. Un des garçons fut un animateur réputé à la radio et la télévision de Radio-Canada : Travail à la chaîne, Second Regard, Les Ateliers sont des émissions auxquelles il participa. Ma cousine nous reçoit aimablement et nous échangeons pendant de longues minutes.

Nouveau départ, petit arrêt devant la chapelle de Sagard. L’érection de cet édifice a été totalement financée par la famille Desmarais.



Arrivés à St-Siméon, je bifurque sur la 138 jusqu’à la maison où j’ai vécu dans ce village de 1962 à 1970. Notre famille s’est installée à St-Siméon en janvier 62. Nous avons habité cette maison un certain temps.


Ensuite nous sommes déménagés dans celle-ci que mon père avait achetée. Le décor a beaucoup évolué tout autour suite au réaménagement de la route.

Deux semaines après notre arrivée, j’ai contracté une jaunisse. J’ai fréquenté le collège du village jusqu’en juin 62. De septembre 62 à mai 1965, mes études ont été faites à Rivière-du-Loup comme je l’ai déjà raconté. Malheureusement j'ai omis de prendre la photo de ce collège que j'ai fréquenté 5 mois environ.

Durant la période de vacances, je travaillais dans ce petit garage. Mon père et trois de mes frères s’occupaient de la mécanique pendant que j’étais pompiste. Le garage fut opéré par la famille jusqu’au milieu des années 70. Je vivais déjà à Québec depuis 1970.




Le garage ne nous appartenait pas, il était loué. Le propriétaire était le gérant de la quincaillerie C.A. Brouillard. Sa famille et lui occupaient un vaste logement situé au-dessus de la quincaillerie. Les trois fils sont devenus mes meilleurs amis à St-Siméon et une des mes sœurs a épousé l’ainé de la famille. Là aussi la vocation première s’est mutée en une autre.






Le soir, j’allais rejoindre des amis à ce restaurant fermé depuis quelques années.









Plus aucun membre de ma famille ne demeure à St-Siméon.

En route pour la Malbaie. Je n’élaborerai pas trop longuement sur cette étape, sinon pour dire que nous avons rendu visite à 3 de mes frères et une des mes sœurs, un autre de mes frères était absent de chez lui. Les discussions ont porté sur le golf, la musique, les enfants, la pêche, la retraite, les maladies, les anecdotes, la bouffe, la parenté, les affaires et les fleurs. Un de mes frères habitent une maison mobile et sa conjointe a crée un jardin fleuri dans leur cour. Contemplez ces aménagements floraux dignes du Jardin Botanique.

























Pour la nième fois nous regagnons notre voiture. Nous quittons la Malbaie, vers 22 heures trente nous retrouvons notre douillette maison. 36 heures chrono.



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