vendredi 4 novembre 2011

Long, long, longtemps


Vous m’espérez? Vous m’attendez? Je ne vous oublie pas, je travaille depuis une semaine sur le présent message. Je me fais rare par les temps qui courent, le temps est mon obsession et je viens justement d’aller voir le film « En temps » cette semaine où le temps est ce qui de plus importemps dans ce film futuriste ». On dit que le temps c’est de l’argent et c’est précisement le cas dans le film.

Comme dans le bon vieux temps je tâcherai d’être bref et quand on veut être bref on ne perd pas de temps et autant en emporte le temps. Vous allez être contemps aujourd’hui car vous découvriez plus de 50 chansons que vous n’avez probablement jamais entendues ni des lièvres ni des daims.

J’ai puisé parmi les quatre-vingt 45 tours devant moi achétés depuis les dernières semaines, bien classés par ordre analphabètique. Lesquels sont dignes d’une écoute satisfaisante? Quelles chansons méritent votre attention?

Le premier sur la pile est de Jean-Pierre Bélanger, le chum d’Andrée « Ti-Café » Boucher. J’ignore s’il s’est lancé dans la chanson avant l’écriture ou après. J’ai son roman « Le Tigre Bleu » depuis de nombreuses années mais étrangement je ne l’ai pas encore lu et je me demande bien où je l’ai foutu d’ailleurs. Sur son 45 tours, il chante sa propre composition : « La famille Citrouillard ».

Le second disque est d’actualités, suite aux débrayages forcés dans le monde de la construction cette semaine puisque le titre en est justement : « Les grèves » interprété par Benjamin & les Inkas. C’est tout « inca » ce groupe-là!

Après leur séparation, les sœurs Lomez (alias Léger) ont travaillé sur d’autres projets, Céline a connu plus de succès en solo que sa sœur Liette qui s’est acoquiné avec François Bégin (ex-Mersey’s) pour former le duo Liette & François et plus tard encore en trio avec Toulouse. Avec « Coucou Tony » Céline et Liette ont gravi le palmarès québécois jusqu’à la 22e place en 1969.

Rien à dire et à redire de Raul Da Salva. Une ballade : « Mon amour », comme c’est original. Composition de Richard Huet et de Raul.

Même si Johanne DesForges n’était totalement inconnue, elle patauge dans le monde du spectacle depuis de nombreuses années et elle a sa page web/. Son nom apparaît à trois reprises dans les palmarès québécois et sa chanson « (Si je ne peux t’aimer) À quoi bon exister » y décrocha une 13e place en 1976. C’est une version de la chanson « If Loving You Is Wrong (I Don't Want To Be Wrong) » de Luther Ingram (3e place au Billboard en 1972).

En cette même année 76, Caroline Desrosiers se berçait d’illusion en chantant « Berceuse pour la terre ». Pour vos soirées dansantes, un bon vieux cha-cha-cha avec Pierre Dionne sursurrant « Pour un sourire ». Le duo Elle & Lui (Elle : Michèle Gréco, Lui : Claude Falardeau, ex-Bel Canto) nous minaudent « Elle et lui ».

Il y a quelques jours, j’ai reçu un courriel d’une personne désirant des informations sur la chanson « Dis ce que tu penses (Sois toi-même dans ce monde d’aujourd’hui) de Pierre Filion qu’il venait de riper et qu’il croyait être une version d’une chanson de Gordon Lightfoot. Cette chanson aurait servi de trame musical pour un commercial de bière. J’ai fait quelques recherches et j’ai découvert une copie de la chanson de Pierre Filion sur YouTube et un commentaire affirmait que la chanson était effectivement une version de «(That’s What You Get) For Lovin’ Me » de Lightfoot, mais réarrangée autrement. Le plus drôle c’est que je viens de m’apercevoir que j’ai ripé ce disque me too dernièrement et qu’il est dans la grosse pile dans le devant de moi. Même si cette chanson de M. Lightfoot n’a pas fait les « charts », un grand nombre d’artistes en on fait une version : Chad & Jeremy, The Fleetwoods, Ian & Sylvia, Peter, Paul & Mary (Dieu ait son âme), We Five, Waylong Jennings (Dieu ait son âme), Johnny Cash (Dieu ait son âme), J.D. Crowe, Terry Tufts et le King Elvis lui-même (Dieu ait son âme). Excusez-là!

Sur étiquette Grizzly, distribuée par les Disques Jouflu, la chanson « Le bûcheron » de G.P. Bear (L’ours). Le disque aurait été enregistré à Nashville, Tennessee, USA.

Une chanson de Guy Gosselin, « Comme d’un roman » qui atteignit la 30e place au palmarès québécois en 1974, une composition de Alain Jodoin (ex-Mersey’s) et R.J. Beaumier, produit par Louis Parizeau (ex-Sinners) et Daniel Valois (ex-Sinners et en duo avec Alain Jodoin).

Le slow classique « All Alone Am I » de Brenda Lee a connu de nombreuses versions tant en anglais qu’en français. Diane Lee nous fait la sienne : « Je suis toujours seule ».

Avec un nom comme Lilah Levac on se dit : « Une autre vieille chanteuse française de France ». Ben non! Lilah Levac était une québécoise même si elle fut la vedette du Casino Français, comme chanteuse de Fernand Hénealt et son ensemble, au début des années 50 et dans d’autres cabarets par la suite. Elle aurait enregistré une dizaine de 45 tours et deux longs-jeux entre 1956 et 1960. Cinq de ses chansons ont fait le palmarès entre 56 et 60, mais on n’y retrouve pas « Je me sens bien ».

J'ai trois 45 tours d’André Marcoux et les Rockets et je croyais n’avoir aucune info sur eux mais je viens de m’apercevoir que j’ai déjà posté une de leur pièce instrumentale : « The Blob ». Ils comptent 3 longs-jeux dans leur discographie soit sous le nom de « Les Rockets » ou « André Marcoux et son ensemble ». Par contre à partir de 1964, si je me fie à sa discographie trouvée sur le site « Rétro Jeunesse 60 », il aurait enregistré six 45 tours en solo. Voici le trio d’André Marcoux : Huguette (1962), Sophie (1963) et Amour de vacances (1968).

Tout ce que je puis dire sur la chanson « Annabelle » de René Martin, c’est une reprise d’une chanson de Michel Mallory. Qui es-tu René Martin?

Deux 45 tours des frères Mignault en solo, c’est-à-dire : un de Félicien et un de Rémi mais les chansons se retrouvaient déjà sur le microsillon des frères Mignault que j’ai. La chanson « Les caresses » par Rémi et « La boisson » par Félicien.

Pour les amateurs de bingo, je vous ai trouvé un hymne. Sur étiquette Chart On par un groupe (je suppose) nommé Minimum et c’est le maximum d’information que je fournis sur cet artiste. Le titre de la chanson? Bingo-bingo.

Sur le site « MusicStack » vous pouvez acheter une copie du disque de Coco Miron pour 32$ douleurs. Si je le revendais ce prix-là, je ferais un profit de 1250%. En fouillant sur le net à la recherche de traces de Coco, je vois que Karen Young interprète une de ces compositions sur son disque « Good News on the Crumbling Walls » : « Vieux Ford ‘55 ».

Sur étiquette Trans-Canada, une chanson d’Edy Montana (un genre de Mike Brant avant la lettre) avec un accent anglish. Comme son producteur est Tony Caticchio qui est derrière une flopée d’artistes québécois, j’ai classé le disque d’Edy Montana et sa chanson « Pour faire un hommne » dans la section « québécoise », même son nom apparaît sur le site français : « Popcorn Oldies ». On est français ou on ne l’est pas!

Panda et un ballade sentimentale : « Sans amour). Drôle de nom pour un artiste. C’est probablement un groupe car les deux pièces du disque sont composées par les 3 mêmes auteurs. Un disque sur étiquette Apex, sorti en 1979, produit par Leon Aronson. Ce Aronson a tout un bagage derrière lui (si c’est le même) et il a une page web. La voix du chanteur est puissante et me rappelle aussi Mike Brant.

Le nom de Denis Pantis apparaît souvent comme producteur sur les disques des années 60 et c’est grâce à lui si encore aujourd’hui on peut entendre ces chansons avec la réédition des œuvres des artistes de cette époque. De plus, il s’est commis sur plusieurs enregistrements à partir de 1961 à 1969. Mais le disque que j’ai en ma possession ne figure pas dans sa discographie, de plus les deux chansons sont en anglais. Sur « Anyway You Want Me », un succès du King Elvis, qu’il imite assez bien et sur l’autre « Lost In your Love », une reprise deJohn Paul Young (une 55e place au Billboard en 1978). On peut facilement conclure que le disque est paru peu de temps après.

Danièle Paradis est la fille de Gérard Paradis, chanteur attitré de l’émission des Joyeux Troubadours et comédien, (son plus grand rôle : Basile Fourchu dans les Belles Histoires des Pays d’En-Haut » et la sœur de Ghislaine Paradis, comédienne, chanteuse, animatrice. Aucune note biographique concernant Danièle. C’est la chanson « Si tu t’en vas » qui m’intéresse particulièrement sur son disque. Danièle a écrit les paroles de la chanson et la musique est crédité à un certain E. Rhodes. Pour Emitt Rhodes me suis-je demandé? J’ai deux longs-jeux de ce musicien américain (deux petits bijoux). Il s’agit bien de lui.

Pour garder la forme un peu de « Jogging » et c’est Normand Perron qui vous y invite. On peut en connaître plus sur sa page web/ très complète.

Malgré son nom espagnol, Carmen Pizzera est née en France, un jour elle a émigré au Canada où elle a obtenu la nationalité canadienne. D’après moi, elle a enregistré quelques disques dans les années 50 sur étiquette Sandryon, compagnie de disques créée par Michèle Sandry. Cette étiquette a compté parmi ses vedettes : Michèle ANDRAY - Jacques DESROSIERS ( Patof ) - Claude DONAHU - Roger DULUDE - Ernie LINDELL - Edith MARCEAU - Raymond MASSARD - Irène McNEIL - Tony ROMANDINI - Fernand ROBIDOUX - Pietro ROSSI - André ROC -Michèle SANDRY - Gordie SULLIVAN.

Carmen Pizzera fut une invitée régulière de l’émission Music-Hall, animée par Michèle Tyssère entre 1957 et 1959. On la retrouve à l’affiche de plusieurs cabarets également. La revue Music-Hall titrait en février 59 en parlant d’elle : « La T.V. canadienne a sa Lollobrigida ». La nature l'a douée d'un physique qui rappelle LOLLOBRIGIDA, avec en plus , don magnifique , quatre octaves complets dans la voix . Vous excuserez la piètre qualité de la chanson « Chocolata » qui est une version de « Hotta Chocolotta » du duo féminin americain : The DeJohn Sisters.

Jean-Denis Plante chante « Je suis en faute ». Faute avouée à moitié pardonnée. Quelques recherches sur le web en mentionnant ce nom m’amène sur le site « Québec Folklore ». Sur ce site on fait la promotion d’un recueil transcriptions musicales d’un certain Jean-Denis « Ti-Gars » Plante. En consultant l’étiquette du disque, je remarque que c’est l’orchestre de « Ti-Gars » Plante qui accompagne Jean-Denis Plante. Simple coïncidence ou je me « plante »?

Stéphane Venne était auteur-interprète avant de devenir le compositeur et le producteur de l’on connait. C’est grâce à lui que de nombreuses vedettes doivent une grande part de leur succès : Isabelle Pierre, Pierre Lalonde, Nicole Martin, Suzanne Stevens, Pauline Julien et surtout Emmanuelle et Renée Claude. À titre de producteur seulement je retrouve son nom sur le 45 tours de la chanteuse Rachel et sa chanson « Un coin de terre », disque paru sur l’étiquette Barclay.

Claude Rémy nous chante « Ne t’en fais pas ». Justement je m’en fais car j’ignore tout de lui. Je sais que ce disque a paru en 1969 sur étiquette Avril et c’est l’orchestre de Paul Baillargeon (un bon compositeur et producteur) qui l’accompagne.

Je sais que la chanson « Dis-moi pourquoi » de Daniel Richer est une version d’un succès de Jimmy Clanton, mais je n’ai pu trouver lequel.

La carrière sur disque de Guy Roger s’échelonne de 1960 à 1969 pendant laquelle il enregistra une dizaine de 45 tours et un long-jeu en 1962 : Mister Twister. Six de ses chansons firent bon figure au palmarès québécois, dont « J’embrasse les filles » (15e place en 1964), une reprise du succès de Jean-Jacques Debout.

Quand je suis tombé sur le disque d’André Samson, reprise de « Bozo » de Félix Leclerc, je me suis tout de suite souvenu de son nom car je savais que j’avais un long-jeu de lui et ce qui me revenait à l’esprit c’est la face 1 de ce disque qui est un monologue de plus de 17 minutes dans lequel il nous raconte la naissance de son fils, sa séparation d’avec sa femme et la joie de revoir son fils une fois par semaine. Sniff! Sniff!

Sous la direction musicale de Denis Lepage, Sandra nous propose : « Viens donc un peu plus près de moi ». L’invitation est lancée.

« C’est beau l’amore » vous valse Michel Savalas. On pourrait croire que cet enregistrement est français, mais il serait québécois si je fie à un commentaire sur Bide & Musique.

Un nième illustre inconnu, Serge, un simple prénom, rien de plus, rien de moins. Une nième version d’un succès américain en l’occurrence « Take Me Home Country Home » de John Denver (2e position au Billboard en 1971) : « Le soleil de minuit » sur étiquette Love et produit par François Bégin, ex-Mersey’s, ex-Liette & François, ex-François d’Assise.

En voilà un qui a un nom à faire des jeux de mots : Yvon Serré. Même si ce nom n’évoquait rien pour moi. Yvon Serré est un artiste qui à rouler sa bosse et son carrosse. Dès l’âge de 8 ans il commence à jouer de la guitare et à 11 ans il forme son premier groupe. Pour la suite, dirigez-vous vers sa page web où vous connaître en long et en large tout son cheminement. En 1984, il sort sur étiquette Rock Bec, la chanson « Renfermé en prison ».

Sur étiquette Nuage-9, une chanson, « Le pot, la bière, le vin », interprétée par Jimmy T. Stone, composée par Jimmy Tardif et produite par Joey Tardif (qui ne se rappelle pas d’Épopée Rock?)

« Chanson pour débouler l’éternité » composée et chantée par Jacques Thivierge sur l’étiquette les Disques Pulsion.

Généralement quand un chanteur nous chante la Gaspésie, on peut conclure qu’il y a du gaspésien dans le chanteur. Jean-Paul Tremblay nous en parle dans sa chanson « Malprix ».
Une chanson parue en 1976 avec pour titre : « L’or, l’argent et le bronze » chantée par Philip Vyvial. Un chanson qui s’était classée deuxième au concours de la chanson thème pour les Jeux Olympiques remporté par Stéphane Venne avec « Un jour, un jour ». Philip Vyvial a écrit la musique de « L’or, l’argent et le bronze ». J’ai été étonné en lisant le nom du parolier cet œuvre : Pierre Bourgault.

Pour en finir avec ce court bloc, Johnny White termine en beauté avec « Ce petit je ne sais quoi ». Je n’ai trouvé aucune note biographie à son sujet, mais sur le site « CdandLp » plusieurs de ses disques sont à vendre.

Comme je vous sers un copieux repas, j’ai dû les répartir dans deux plats. Le premier est dans le micro-ondes tandis que deuxième est au four.

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