Malgré
un mois de mai plutôt exécrable, le temps a passé trop vite à mon goût
puisqu’on vient de mettre les pieds dans le mois de juin. En mai je me plaignais d’un manque de matière
première. Ce que je proposais en mai, je
l’avais recueilli en avril et ce que j’ai à offrir aujourd’hui, je l’ai dégotté
en mai… vous me suivez???
Donc
quelque part au mois de mai, je me suis retrouvé au sous-sol de l’église
Sainte-Monique aux Saules. J’y fais une
visite annuelle depuis quelques années et en général j’en ressort avec quelques
pièces de choix. Mon coin préféré avait
changé de coin cette année et avait maigri en plus. Quand même plusieurs boîtes remplies de
longs-jeux et une seule contenant des dizaines de 45 tours (mon plat préféré). Une maigre récolte, un 45 tours de Marc
Hamilton, extrait de son 4e long-jeu sorti en 1981 : Peau de
femme. La face A qui porte le titre du
long-jeu est plate à mort. Je lui
préfère la face B, plus rythmée : « Je veux vivre à la
campagne ». Résigne-toi Marc!
J’allais
tourner les talons devant cette piètre cueillette quand le responsable du
kiosque m’informa qu’il y avait une autre boîte de 45 tours sous la table. Malgré mon mal de dos, je me suis penché pour
la remonter par-dessus une boîte de longs-jeux et sans conviction, je me suis
emparé du premier disque. Une étiquette
verte familière : RCA Victor. Un
disque de Ginette Ravel, en lisant le titre, je me suis dit que ma journée
était faite, je le cherchais depuis plusieurs mois suite à une demande
spéciale. Le titre, « Je reviens
chez nous » de Jean-Pierre Ferland. Cette chanson de Ginette Ravel ne figure sur
aucune de ses microsillons, seulement sur ce 45 tours.
Maintenant
j’ai un problème. Je ne me souviens plus
de qui provenait la demande spéciale pour ce disque. Alors j’espère que cette personne me lit
encore et verra ainsi son vœu exaucé, amen!
Mine
de rien mes découvertes ne sont pas arrêtées là, j’étais tombé sur un filon
digne de la ruée vers l’or : une trentaine de pépites… qui par contre ont
un vilain défaut, ces pépites crépitent trop à mon goût. Comme que dirait l’autre : « On
peut pas toute awouère ».
« Le
chemin de l’amour » par Alexandra sur étiquette Sélect. Française ou québécoise, française habitant
au Québec?
Michèle
Andray interprète une composition de Marc Gélinas, primée en 1958 à l’émission
« CKVL chante canadien ».
J’ignorais que le canadien était une langue. Michèle Andray est la nièce de feu Doris
Lussier (le père Gédéon).
Deux
45 tours de Gérald Baudart qui nous a offert une dizaine de 45 tours de 1963 à
1968. Sa chanson « À San Francisco »
était en 8e position du Disc-O-Logue en mai 1964, c’est une version
de « I Left My Heart In San Francisco » de Tony Bennett (19e
place au Billboard en 1962). Une
deuxième chanson de Gérald Baudart, version de « Always In My Heart »
de Kenny Baker (18e place au Billboard en 1942).
Remontons
encore plus loin dans le temps avec une chanson de Yvan Daniel :
« Jeannine », version d’une chanson américaine, « Jeannine (I
Dream Of Lilac Time) », même si cette chanson ne fait pas partie du
« Hot 100 » du Billboard, elle atteignit la première position de la
revue en 1928. N’oublions pas que le
Billboard publie un classement des succès de la musique américaine depuis 1894.
Pierre
D’Aragon, chanteur, compositeur, arrangeur et chef d’orchestre, a six 45 tours
à son actif et deux microsillons, tous sortis sur une courte période :
entre 1964 et 1966. On peut voir un clip
de la chanson « Doubie, doubie » sur YouTube. Par contre sa chanson, « Le chien
fou » est une composition de Eddie Marnay et était le thème d’un film
français du même titre sorti en 1966.
Aucune
note biographique sur le chanteur québécois Jac Darieux. Sa chanson « Pourquoi m’as-tu
embrassé? » qui serait une version de « Why Did You Kiss Me? »
(impossible de trouver l’interprète), chanson composée par George Adams et
Jimmy Burns et les paroles françaises de Jean Grimaldi.
Sur
étiquette « Variétés », Claire Deval chante « Trudie »,
empruntée à Line Renaud, il s’agit d’une adaptation de la pièce instrumentale
du pianiste anglais Joe Henderson : « Trudie ».
Sur la
même étiquette, Jean Duchêne vous fait valser « Dans le cœur des
poètes ». Les deux faces du disque
sont ses compositions.
Une
composition de Raymond Paradis interprétée par Nicole Fortier : « En
traversant l’île » sur la prestigieuse étiquette Quality.
Un peu
de country avec Jean Germain et sa chanson : « Ah! Que c’est
beau ».
Écoutons
l’avertissement de Michel Gingras qui nous intime l’ordre : « Défense
de stationner » sur les disques Aladin.
Accompagnée
par l’orchestre de Fernando St-Georges, comme Jean Duchêne, Louisette Giroux se
lamente sur « Puisque tu m’as quittée ».
Les
chansons du « fou chantant » Charles Trenet figurent au répertoire de
nombreux artistes; Guylaine Guy (une des plus belles voix du Québec) fait
partie du lot avec « Les chansons de la nuit » que reprenait en 1955.
Les
comédies musicales obtiennent beaucoup de succès au Québec, qu’il s’agisse
d’adaptations ou d’œuvres originales et cet engouement n’est pas un phénomène
récent car déjà en 1966, « Ne ratez pas l’espion » d’Hubert Aquin,
Louis-Georges Carrier et Claude Léveillée était à l’affiche du Théàtre de
Marjolaine. L’extrait « Ne ratez
pas l’espion » est interprété par les Doubles-Faces formés de Pierre
Thériault, Monique Chabot, Philippe Arnaud et Guy Boucher.
« Santa Lucia » est une chanson
traditionnelle napolitaine dont l’origine remonte au milieu du 19e
siècle et reprise au fil des années par d’innombreux chanteurs ou teuses. Pierre Jasmin y est allé de la sienne sous le
titre de « Pour toi, pour moi ».
L’étiquette
de disques Bonanza regroupait la plupart des grands noms du country québécois
avant de faire faillite en 1982, parmi ceux-ci, Marcel Laframboise qui se
rappellait à notre souvenir en interprétant sa composition : « Rappelle-toi ».
Les
Lapierre étaient probablement un duo composé de deux frères identifiés
seulement par leurs initiales, J.-C. et D., sur leur chanson « Chanson
drôle »
Les
Disques Sélect ont existé de 1959 à 1977 avant de se métamorphoser en
Distribution Sélect. J’ignore combien d’artistes
ont fait partie de cette étiquette durant cette période, mais il y en avait un
puis un autre et Rémi Leclerc était du nombre avec sa chanson « Quoi
qu’il advienne ».
André
Lejeune n’est plus tout jeune malgré son nom, il a 78 ans bien sonné
aujourd’hui et il chante depuis l’âge de 7 ans.
Identifié comme auteur-compositeur-interprète, il bifurqua pendant une
période vers l’animation et la musique folklorique. Sur sa composition « Hey! Là-bas »,
il chante en duo avec Gaby (Sa femme? Sa Sœur? Sa Ma tante?).
Pendant
de très, très, très, longues minutes, j’ai fait des recherches pour trouver des
informations sur la chanson « L’été, l’été, l’été » de Nicole
Lord. Laissez-moi vous dire que c’est loin
d’être évident. J’ai d’abord conclu que
c’était une version d’une chanson anglaise puisque sous le titre français
on voit les mots « Goodbye, Goodbye, Goodbye ». Je google ces trois mots sans obtenir de
résultat. J’ajoute en suite le nom d’un
des compositeurs : Hans Bradtke.
Bingo! Google me conduit par la
main sur la page web : « AustrianCharts » et sur cette page le
joli minois d’une chanteuse américaine se présente à mes yeux ébarlouis :
Little Peggy March qui interprète cette chanson. Je regoogle : « Little Peggy March
Goodbye, Goodbye, Goodbye ». Cette
fois-çi, je suis téléporté sur YouTube, je lance YouTube et c’est alors que
j’entends la chanson « Goodbye, Goodbye, Goodbye » non pas en anglais
mais en allemand. J’ai oublié de
mentionner que simultanément j’avais lancé une requête avec SoulSeek. En retournant visionner les résultats,
plusieurs chansons sont affichées, des titres allemands, anglais, japonais,
italien et un français : « Tu gâches ta vie ».
Little
Peggy March est cette jeune chanteuse américaine de 15 ans qui trônait au top
du Billboard en 1963 avec la chanson « I Will Follow Him ». J’ai toujours cru jusqu’à il y a quelques
minutes que la chanson « Chariot » de Petula Clark était la version
française de cette chanson, alors que c’est tout le contraire.
Deux
grands compositeurs, André Gagnon et Jacques Blanchet, ont uni leur force pour
offrir à Marie Josée la chanson « Notre amour ».
Je me
garde une petite réserve… pour le prochain message sans oublier de vous laisser
cette recette de cœurs d’artichaut froid servi archi-tôt tard.
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