samedi 7 janvier 2012

Deux mit le douze

Les Fêtes sont enfin terminées. Vous avez digéré tout ce que vous avez ingurgité : dinde, tourtière, pâté à la viande, ragoût de pattes de cochon, la bûche de Noël (celle de Vachon est top du hit-parade des bûches de Noël depuis mon enfance) et je ne parle pas de tout ce que vous avez bu avec abus.

2011 vient de jeter l’ancre avant de chavirer dans les abîmes du temps, pendant que 2012 largue les amarres et hisse les voiles afin de prendre le large. 2012 sera-t-elle aussi fertile en aventures que 2011? Quelles tempêtes aura-t-elle à affronter? Saura-t-elle éviter les récifs? Comment affrontera-t-elle les vagues? Frappera-t-elle un iceberg comme le Titanic il y aura 100 ans le 15 avril? Laissons les vents l’emporter et souhaitons qu’elle arrive à bon port le 31 décembre prochain.

Que 2012 vous apporte tout plein de belles et bonnes choses, mais surtout toute la musique que vous souhaitez, et ce e n’est pas nécessairement moi qui pourra comber ce vœu, mais j’espère au moins pouvoir y contribuer par mes faibles moyens.

Ça va pas fort pour les Canadiens. Ils doivent s’ennuyer de Bernard « Boom Boom » Geoffrion et de son lancer frappé qu’il aurait inventé. Bernard Geoffrion ne poussait pas seulement la « puck », il poussait la chansonnette à l’occasion, allant jusqu’à graver un autre type de rondelle. On ne peut dire qu’il a « scoré » avec sa chanson « Elle a tout pour elle ».

Certaines chanteuses québécoises ont débuté leur carrière dans leur enfance ou encore dans leur pré-adolescence, que l’on pense à Michèle Richard ou Ginette Reno. Louise Lamothe est né en 1954 et à 5 ans elle participait déjà à l’enregistrement d’un disque de Raymond Berthiaume. Entre 1963 et 1968, elle grava cinq 45 tours avant de prendre sa « retraite » en 1968 ou 60. En 1964, elle chantait « Papa » sur son deuxième 45 tours. Si je comprends bien les paroles de cette chanson, elle veut que son père, qui n’aime pas les Beatles, l’amène à l’arène pour les voir en spectacle. Sur l’autre face c’est sa mère que la petite Louise veut consoler avec l’aide son père.

Mais Louise Lamothe est une petite snoreaude, car dès le début des années 60, elle sort de sa retraite pour reprendre sa carrière de chanteuse sous le nom d’Anna Bell (es-tu parente avec la compagnie de téléphone?). Encore une fois sur le deuxième 45 tours de sa deuxième carrière, elle critique son père dans sa chanson « La moustache à papa ».

Manon Kirouac fit ses débuts dans la chanson au milieu des années 60 à l’adolescence en utilisant seulement son prénom. Son cœur faisait « Ding Dong » en s’éveillant à l’amour. Elle aussi prit une retraite prématurée à la fin des années 60 dans le noble but de terminer ses études, pour revenir plus fort au début des années 70 (un peu courte la retraite) sous un nouveau nom : Anne Renée. À l’àge de 20 ans, elle épouse un baronet (elle voulait un titre de noblesse) : René Angélil. En 1974, elle interprétait une chanson prémonitoire quant à la conclusion de cet union avec le futur gérant de Céline Dion : « Je veux savoir ». Maintenant elle sait.

Carole Gingras était sûrement jeune quand sortit son 45 tours : « Je ne suis pas trop jeune », version du mitigé succès de Bob B. Soxx & The Blue Jeans, « Not Too Young To Get Married » (63e place au Billboard en 1963). Tout ce que j’ai pu trouver sur le disque de Carole Gingras c’est qu’il apparaît dans un palmarès (37e place en février 1965) sur le site de l’Université de Napierville (What a site? Que je vous invite à découvrir).

Y a pas à dire, certaines chanteuses des années 60 avaient le don de s’éclipser après quelques succès pour retourner sur les bancs d’école. Chose que fit Mimi Hétu à l’âge de 12 ans pour revenir en force 4 ans plus tard. Après avoir connu de nombreux succès celui-ci le quitte en 1982 ce qui la pousse à mettre fin à sa carrière artistique et elle retourne aux études (éducation des adultes) une deuxième fois à 28 ans. En 1964, sur son premier 45 tours elle reprenait le succès de Sœur Sourire : « Dominique ». En 1979, elle bifurque du côté disco avec « Shaking ».

En pleine fièvre disco, Anne Marie nous chante : « Prends ton temps ». Je l’ai pris mon temps afin de trouver des infos sur cette Anne Marie. Tout ce que j’ai pu constater c’est qu’elle a obtenu un bon succès avec cette chanson qui s’intalla à la 4e position des palmarès québécois en 1977, mais elle fit mieux avec « Love is amour in frrrench » qui grimpa jusqu’au sommet pendant deux semaines la même année.

Même si son nom ne se rappelait pas à mon souvenir, il y en aurait tellement à dire sur Gemma Barra, que je ne vous en dirai rien; je vous inviterez plutôt à visiter le merveilleux site de Québec Info Musique qui réussi mieux que moi à vous la faire connaître. Même si il a commencé à écrire ses chansons vers l’âge de 9 ans, ce n’est qu’en 1963 à 27 ans qu’elle enregistra son premier titre, une de ses composition : « J’aime danser », une chanson dans le pur style yéyé.

Comme le nom Gemma Barra, celui de Johanne Bédard m’était inconnu, il apparaît sur le site « Rétro Jeunesse 60 » qui comme moi se contente d’avouer : «Aucune autre information sur Johanne Bédard à ce jour ». Il résume sa discographie à un 45 tours sur étiquette Campus. Sur la face A, une ballade plutôt plate et larmoyante à la Chantal Pary, sur la face B, sur un beat plus syncopé est se demande : « Pourquoi faut-il aimer? »

La carrière de Jimmy Bond (est-ce son vrai nom?) s’amorce au milieu des années 60 à l’intérieur de quelques groupes dont les Goldfingers avec qui il enregistre un 45 tours. Après quelques succès en solo, il unit sa voix à celle de Nicole Martin avec qui il obtient d’ailleurs ses plus grands succès, pour revenir ensuite en solo. En 1978 il enregistre un 45 tours ayant la même trame sur les deux faces avec une version française du côté A : « C’est fête en ville » et du côté B : « I Want To Love You ».

Sur étiquette Canusa, produit par Pierre Labelle, promoté par Guy Cloutier, arrangé par J. Crevier, composé par Jean Dubé et Pierre Beaulieu, une chanson d’un certain David-Michael : « Une plage ».

Ce 45 tours de Colette de Courval a probablement été enregistré à la fin des années 60 ou début 70. Elle y interprète une de ses compositions : « Viens auprès de moi ». Il s’agit d’une production du Centre d’Animation de Mont-Joli. Elle aurait sorti deux autres 45 tours en 1970 sur l’étiquette London.

Récemment je consultais un site qui repertorie des ventes de garage et des marchés aux puces de la région de Québec. Tous ceux qui éveillaient mon intérèt ont déjà reçu ma visite. Parmi ceux-ci un nouveau venu attira mon attention, je m’y suis donc rendu car parmi la marchandise annoncée on mentionnait qu’on y trouvait des disques. Sur les lieux, ma déception fut grande quand je me retrouvai devant quelques longs-jeux que je jugeai rapidement sans intérêt et une petite pile de 45 tours poussiéreux que pris quand même la peine de décortiquer. Grand bien me fit car parmi cette pile figuraient trois des premiers 45 tours de Carmen Déziel.

Originaire de Sherbrooke, Carmen Déziel fait ses premiers pas dans le monde du spectacle dès l’âge de 12 au couvent. Elle enregistre son premier 45 tours en 1955. En 1956, sur son deuxième disque elle nous chante « Rien que vous », version de « Only You » des Platters. Elle est fut une des premières québécoises à chanter en français le rock d’Elvis mais aussi celui de Jill Corey en 1957 en interprétant la version « Love Me To Pieces » (11e place du Billboard en 1957) : « J’ai besoin de ton amour ». Janis Martin considérée comme l’Elvis féminin aux U.S.A. avait repris cette chanson également. Toujours en 57, Carmen Déziel s’exclamait : «Oh! La! La! ». En 1950, elle épousa Armand Desrochers, l’auteur et l’interprète de la chanson : « Cœur de maman ». En tapant son nom dans Google, vous trouverez d’autres détails sur sa carrière.

Il faudra en faire du chemin pour découvrir qui est André Duchemin qui nous présente sa composition : « Le soleil de ma vie » sur étiquette ADC.

« Que serait ma vie sans toi ?» se demande Alain Fondat. Que serait ma vie sans Alain Fondant? Que serait votre vie sans savoir qui est Alain Fondat? Rien n’y changerait…

Rémi Girard n’a pas besoin de présentation, c’est un de nos meilleurs comédiens, on l’a vu et on le voit et vous le verrez encore régulièrement à la télévision et au cinéma (plus de 40 films en 30 ans). Je ne vous ferai pas son panégyrique ici ce serait trop long. Vous n’êtes pas sans ignorer qu’il se débrouille bien comme chanteur mais vous souvenez-vous l’avoir déjà entendu sur disque? Je réponds non à votre place. À compter de désormais vous pourrez dire oui.

Le disque est crédité à Girard & Frères et c’est bien Rémi Girard qui y chante deux de ses compositions : « Mes derniers gallons » et « Polyvalente rock ».

Je n’ai aucune note biographique sur Chris Gorman, mais un de ses microsillons datant de 1979 fait partie de ma discothèque. Chris Gorman est un pianiste honky tonk et il faisait carrière au Québec d’après la pochette du disque et de la reprise de la chanson de Diane Dufresne, « L’homme de ma vie ». En 1979 toujours, un certain Gran’Pa Gorman a sorti un 45 tours honky tonk disco instrumental. De là à conclure qu’il s’agit du même Gorman, il n’y a qu’un pas à faire, surtout que sur la face B, la pièce « Disco Tonk » est une composition de Christian Simard, membre de Morse Code.

Sur étiquette Visa, orchestrée et produite par Daniel Hétu, Karina reprend le succès de Kiki Dee, « I’ve Got The Music In Me » (Numéro 12 au Billboard en 1974) dans sa langue d’origine.

Sur étiquette Much, Gaétan Landriault interprète « Geneviève », une production de Bill Hill et Double M. La pièce est une composition de Ralph Murphy et Carole Risch. J’ai trouvé beaucoup d’information sur Ralph Murphy qui est un compositeur, un producteur et un interprète canadien d’origine britannique réputé mais je n’ai aucun enregistrement de lui. Il a travaillé entre autres avec April Wine. J’apprends que Ralph Murphy a fait partie d’au moins deux groupes anglais (après un retour vers sa mère patrie) : The Guardsmen et The Slade Brothers et j’ai justement 3 pièces de ces derniers dont : « Don’t You Cry Over Me ».

Je savais que Robert Maltais était comédien, mais il est plus que cela. Il a dirigé des salles de spectacle, il est le créateur du concours Ma Première Place des Arts. Il était la voix de Perlin dans Passe-Partout. En 1999, il lâche tout pour se retirer dans un monastère. J’ignore quand il est sorti de cette retraite, mais entre 2004 et 2009, il a publié 5 romans. À travers de tout cela, il a enregistré au moins un 45 tours sur lequel il interprète deux chansons écrites par lui en collaboration avec Michel Robidoux, dont ce titre : « Ok, Ok, OK ».

La compagnie de disques Rusticana fut très active de la fin des années 50 jusqu’en 1967 environ. Une flopée d’artistes ont enregistré sur cette étiquette et Gilles Ménard fait partie du lot. En 1960, il nous faisait danser avec son « Tango des souvenirs ».

« Le roi d’cœur » de Louis Michelair n’est pas venu mêler les cartes en 1977, pas plus que son long-jeu « Un signe de vie » sorti la même année. Bizarrement on retrouve ce disque en vente chez Amazon et il est offert sur « CD BBQ », un site qui vend des vinyles transférés sur cd à des prix faramineux comme 65,00$ pour celui de Louis Michelair.

La chanteuse Nathalie de son vrai nom Mireille Dubois est né 1948 à Thetford-Mines. Elle connaît son plus grand succès avec « Jimmy attends-moi » en 1966 (No 4 au palmarès québécois).

Voici quelques « bonus tracks » disco

Claudia Cardinale – Love Affair

Chantal Condor – Don’t You Want My Love

Gino Soccio – Sauve qui peut

Pierre Bourboin – N’oublie jamais

Tony Green – Amoureux

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