Riffs No 12 – Criff de riffs
mercredi 29 août 2007
Criff de riffs
Riffs No 12 – Criff de riffs
mardi 28 août 2007
Adieu Madame la Mairesse
Je ne suis pas un passionné de politique, que ce soit au fédéral, provincial ou municipal, mais je lui dédie parfois un œil ou une oreille.
Mme Boucher avait le don de se faire aimer ou détester. Dans mon cas, comme je suis gémeau, j’oscille entre l’un et l’autre. Mais on ne peut lui enlever sa franchise, son honnêté et son intégrité. Elle décortiquait ses dossiers avec acharnement et ne lâchait pas prise facilement.
C’est drôle car quelques jours avant sa mort, je pensais à elle, la voyant se diriger vers l’affrontement avec les cols bleus de la ville et j’étais d’accord avec elle sur de nombreux points, excepté sur le fait qu’elle voulait amener le débat sur la voie publique. Ça c’est du Andrée Boucher. Je l’aurais surnommée la « Mémère-sse Bush-cher ». Je voulais glisser un mot sur son entêtement en le comparant à celui de George Bouche.
Avant de se lancer dans l’arène politique, Mme Boucher était enseignante ou pour les plus agés : maîtresse d’école. On lui reprochait parfois d’être contre le changement. Même dans son choix de profession elle na pas eu un gros changement à faire, si ce n’est d’escamoter son té (T) de maîtresse pour se transformer en mairesse où ici encore, elle avait affaire à des élèves turbulents qu'elle savait ramener à l'ordre. Au paradis où elle doit se trouver, je ne serais pas étonné de la voir poser sa candidature à un poste auprès de Dieu le père.
Selon la formule consacrée, j’offre toutes mes condoléances à la famille éprouvée et j’ai pu voir que la famille vivait ce deuil avec sérénité.
Pour commentaires, opinions, requêtes, critiques, chialage, demandes spéciales et autres balivernes : eiffel50@oricom.ca
dimanche 26 août 2007
Le Toit 5
Comme je n’aime pas vous laisser en plan sans vous faire vibrer les tympans, je vous offre aujourd’hui 3 coups de cœur. « Alabam » de Pat Boone ne fut pas son plus grand succès (47e place en 196o au Billboard), Pat reprend ici le plus grand succès du chanteur country Cowboy Copas qui obtint un numéro 1 et le plus grand succès de sa carrière avec cette chanson au palmarès country du Billboard, sa version se rendit seulement en 63e du « Hot 100 ».
Mon deuxième choix est une pièce de 1971 ou 72 du chanteur français Philippe Bréjean, « C’est bon, c’est beau, c’est chaud (Y’a du soleil) ». La raison de ce choix se trouve dans le titre. J’ai débusqué cette chanson dans une grosse compil de la chanson française comprenant 8 disques vinyles à L’Armée du Salut récemment.
Hier je me suis retrouvé au La Baie des Galeries de la Capitale, direction Département d’Électronique où se trouvait un « rack » rempli de cd. Résultat de ma cueillette : 5 disques à prix d’aubaine, entre 1,00$ et 7,00$. Dans le lot, j’ai mis la main sur le cd d’un chanteur français qui m’était totalement inconnu. Pour 2,00$ comme au 6/49, j’ai tenté la chance. Contrairement à la loto, j’ai frappé dans le mille, je suis tombé sous le charme de Nicolas Nourrit et son disque « L’Ère du Tant »
Nicolas Nourrit – La vie est si belle
Nicolas Nourrit – Les gens vont, ils viennent
vendredi 24 août 2007
Crénom de prénoms
Claude Stében a réussi en enjoler Marie et Isabelle. Jacques Salvail a été le bourreau des cœurs de Mary, Isabelle (celle de Claude Steben?), Danielle, Lucie, Julie. Donald Lautrec a invité Manon à danser le ska et crié son amour à Éloïse. Jean Coutu (notre survenant) a délaissé Angélina pour Desiderata.
Parfois c’est en groupe qu’ils ont déclaré leur flamme à leur dulcinée. Les Sultans ont minaudé des mots doux à Angélique. César et les Romains ont retroussé leurs jupes et se sont jetés à genoux devant Dalila. Les albinos Classels ont couru après Lana et Lucille. Les Bel Canto se sont fendus en 4 pour Claudia et ont attiré dans leurs filets la Madeleine de Jacques Brel qui doit se retourner dans sa tombe.
Laissons ces séducteurs à leurs conquêtes et allons nous taper un bon gueuleton…, mais pas trop fort quand même.
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They call Me Hal
Cette semaine, je suis parti en reconnaissance au Comptoir Emmaüs dans l’espoir d’y dénicher quelques bombes musicales et le champ était bien miné. Parmi celles-ci, une pochette m’intrigua. Au premier abord, je n’ai remarqué que les mots : « Le Lumberjack » sur la pochette, après l’avoir retournée pour avoir quelques renseignements sur le contenu de ce disque, je ne découvris que les titres des pièces et une photo. Ce n’est qu’une fois installée dans ma salle d’ordi que je remarquai le nom de ce chanteur : HAL WILLIS. Patronyme qui n’éveillait aucun souvenir dans mon esprit, le brunâtre total. Poussé par la curiosité, je plaçai le disque sur ma table tournante pour écouter la première pièce : « Le Lumberjack ». Une fois encore, l’étonnement me frappa, je croyais que j'entendrais un chanteur avec un accent car d’après le nom je supposais que M. Willis était un chanteur américain ou canadien anglais. Ben non, l'accent était celui de bon québécois.
Ne voulant pas rester dans l’ignorance crasse, je fis immédiatement appel à M. Google. Depuis que j’ai fait la connaissance de ce Monsieur, je ne peux plus m’en passer. Quel être rempli de culture, de connaissances, ouvert sur notre vaste monde et coopératif. Je l’interrogeai donc sur un certain Hal Willis. Selon son habitude, M. Google se montra prodigue d’information. Il me révéla qu’Hal Willis est né en 1933 à… Rouyn au Québec. Le poupon fut baptisé Léonald Gauthier. Oups ! J’en suis resté bouche la bée ! Hal Willis est un pur french soupe aux pois. Il a vécu sur une ferme à Normétal où il devint bûcheron avant de bifurquer vers le monde artistique. Pour connaître la suite de sa palpitante histoire, rendez-vous sur son site : http://www.halwillis.com/.
Ma découverte semble être le seul disque qu’il ait enregistré (1965) en français. La qualité sonore est passable, mais nous ne sommes pas en présence d’un grand disque à mon humble vice.
Hal Willis – Le lumberjack
Hal Willis – Vingtième siècle
Hal Willis – Chauffeur de taxi
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lundi 20 août 2007
Sur la route de Berthier
Cette fois-ci, chemin faisant plusieurs pancartes : « Vente de garage » attirèrent notre attention et nous amenèrent à faire des arrêts plus fréquents. Ma femme cherchait un pot à fleur d’une couleur se mariant bien avec une grosse tête sculptée achetée récemment au marché aux puces de Ste-Foy et… elle l’a trouvée. À chaque halte, je scrutais de mes yeux d’aigle fin, si quelques racoins ne pourraient pas receler une pile ou une boîte contenant quelques rondelles noires parcourues de sillons qui chatouillées par un bras muni d’une aiguille aux propriétés magiques les transformant en musique.
À Berthier-sur-Mer, nouvel arrêt. La maison est située juste en face du fleuve, la porte du garage est ouverte. Ma femme décide de demeurer dans l’auto car du premier coup d’œil, vu l’exiguité du local, elle était certaine de ne rien trouver d’intéressant. Je descends donc seul et un homme à l’allure sympathique m’accueille poliment. À peine avais-je posé un pied dans le garage que mes yeux tombèrent sur 3 boîtes remplies de microsillons. J’explique à l’homme ce que je recherche et je lui demande s’il a aussi des 45 tours. Il tasse alors une copie du journal « Le Soleil » juste à côté des boîtes où je fouillais dévoilant ainsi trois piles de 45 tours. J’accélérai le mouvement. Tiens un microsillon de Yoland Guérard intitulé : « Yoland Guérard, No 1 », j’en conclus que c’était son premier. Et pourquoi pas Yoland, il a une belle voix de basse, il a fait sa marque au Québec et a une carrière prolifique : chanteur, animateur à la radio et de nombreuses émissons de télé, fondateur du Grand Opéra de Montréal et j’en passe.
Une 2e découverte intéressante, une compilation : « Les Succès Fantastiques, Volume 2 ». Je consulte la pochette, je trépigne de joie, le disque contient une pièce du groupe Les Loups et une autre des Chantels, en bonus : Carole Ménard, Monique Gaube, Philippe Arnaud et d’autres plus connus. Je sors le vinyle pour en examiner l’état, il est recouvert d’une crasse poussiéreuse qui me fait craindre que le disque ne soit inécoutable. Pour un dollar, je décide de l’acheter quand même.
Je passe aux 45 tours. Là encore j’ai la main heureuse : Céline Lomez avec « Après Ski », le thème du film du même nom, chef d’œuvre du cinéma érotique québécois. Un autre d’un certain Pierre Robyn qui ne figure nulle part dans mes souvenirs et un Serge Blouin, un rocker méconnu, bassiste de son état, ayant même joué avec les Sinners et accompagné plusieurs autres artistes : Valiquette, Forestier, les Séguin, Daniel Lavoie et Jacques Michel.
Ça suffit, nous filons jusqu’à la Poc sans d’autres arrêts car il est 17 heures. Arrivés à destination, nous sommes reçus par notre fille et ses colocs réunionais (île de la Réunion). On livre le matelas, nous entrons pour faire le tour du locataire, on parle, on jase et on les invite à bouffer au resto. Les colocs nous conseillent le resto-bar Pizza-Bouffe à 5 minutes de marche de leur apart. Nous nous y rendons, lieu sympa, musique vidéo sur écrans, Steve Ray Vaughn est en vedette tout le long du souper. Nous bouffons tous de la pizza, délicieuse. Je paie la note : 60,00$, boisson et pourboire inclus. Raisonnable. Retour à l’apart, un dernier salut à tous. Envoie à Beauport.
De retour à la maison, je m’empresse de vérifier l’état de mes achats. Le Yoland Gueulard : Bonne condition. Le Céline Lomez : j’ai fait de mon mieux. Le Pierre Robyn : Assez compliqué, merci. Le Serge Blouin : Potable. Les Succès Fantastiques : Après un bon lavage avec une eau légèrement savonneuse, miracle, très écoutable.
Allons voir ce que ça donne !
Yoland Guérard – Tu te reconnaîtras
Les Loups – Acapulco
Les Chantels – Oh non
Carole Ménard – Café vanille ou chocolat
Monique Gaube – Une vie sans amour
Philippe Arnaud – Un cœur n’oublie pas
Céline Lomez – Après Ski
Serge Blouin – Joue-moi ton boogie woogie
Pierre Robyn – Le cha-cha-cha de joie
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Omar chez Riff
Riffs No 11 – Omar chez Riff
mercredi 15 août 2007
Retour à l'anormal
Nous avons reçu la visite de la belle-sœur et son mari français qui zhabitent en Frrrraaannce : pas d’informations sur leur séjour parmi nous, je suis tenu au secret le plus total concernant cette visite. Ceux qui sont dans le secret des dieux savent de quoi il retourne… en France.
Nous avons envahi pendant 2 jours les États-Uniques d’Amérie Destination : Burlington et ses environs, pour visiter quelques antiquaires. Résultat : nenni !
La bouffe aux États… pas capab’. Le Holiday de Burlington… pu capab’. C’était en détails notre virée chez l’oncle Sam… m’emmerde. Revenons à nos boutons !
J’ai pris le temps d’aller à la cueillette de quelques fruits pour mon labeur que vous découvrirez dans les jours ou les semaines à venir.
D’abord, une petite revision de mon Top 5 qui a grandement changé depuis la première fois. Si le numéro 1 est toujours Bobby Darin et sa version de « La Mer » de Charles Trenet : « Beyond The Sea ». À ma grande surprise, on retrouve en deuxième position, la pièce « Ma Chouette » des Bourgeois suivie de « Le Sud » de Nino Ferrer. La quatrième place est occupée par « Butterfly » (version française) de Danyel Gérard et Del Shannon avec « Runaway » complète en 5e position.
Quoi vous servir comme amuse-gueule aujourd’hui? Au Village des Valeurs, je suis tombé sur une pile de 45 tours dont plusieurs étaient en bonne condition. Je vous en sers quelques-uns à chaud sans plus de préambule, agrémentés de quelques extras.
Le premier est « Le monde est à refaire » (Essayez pas vous allez avoir de la misère) de Liette & François qui apparaît sur la face B du 45 tours, il s’agit d’une version de la pièce « Get Together » du groupe américan « Youngbloods » qui lancèrent cette pièce aux USA en 1967, elle atteignit la 62e seulement, mais suite à l’utilisation de la chanson dans un commercial en 1969, elle connu alors le succès et culmina à la 5e place du Billboard. Liette Lomez débuta sa carrière avec le duo Céline & Liette, le succès de leur carrière fut "Ce tu veux je l’ai", (Tu peux le garder, j'en veux pus) version française de "Come And Get It" du groupe anglais Badfinger qui furent les premiers à enregistrer sur l'étiquette de Beatles: Apple, la chanson atteignit la 7e position du Billboard en 1970. Badfinger devait être, selon les experts, les successeurs des Beatles. Ne nions pas qu'il y a des similitudes entre les deux groupes. Le succès ne fut pas aussi fulgurant que celui du Fab Four. Est-ce suite à cet échec que deux des membres du groupe s'enlevèrent la vie? Pour ce qui est de François Bégin, il était guitariste au sein des Merseys.
Le deuxième fait place à Yves Sauvé, ex-animateur de radio à CJRP à Québec et de tivi itou, peut-être, pourquoi pas, si ma mémoire ne me fait pas faux bond. Je sais que depuis quelques années il essaie d’obtenir une licence du CRTC pour ouvrir un poste de radio country sur la bande AM (bonne idée mon Yves) à St-Nicolas. Ici encore je retiens la face B du disque qui me semble plus intéressante que la face A. Place à la musique comme le disait Louis Bilodeau à « Soirée Canadienne » : "Quand on est amoureux" (on ai-tu niaiseux?) qui n’est pas une autre version de « She’s About A Mover » de Sir Douglas Quintet reprise par les Hou-Lops : « Quand on est amoureux ».
Poursuivons avec Marguerite Blais. Son cheminement est tellement intéressant que je vous dirige vers ce lien : http://www.cfe.gouv.qc.ca/le-conseil/fiches/marguerite-blais.asp. On peut ajouter à ce curriculum vitae qu’elle enregistra un 45 tours en 1973 qui ne comportait qu’une chanson puisque la côté B était la version instrumentale de « Je n’aime que toi » (on a les mèmes goûts moi aussi je m'aime).
Un p’tit dernier morceau qui a ceci de particulier que ce n’est ni un 45 tours, ni un extrait d’un vieux microsillon. J’ai extirpé cette pièce d’un vidéo découvert sur le Web (http://www.goudaille.com/). Il provient d’une émission animée par Guy Boucher (Jeunesse Oblige, peut-être ?). Le groupe se nomme les Corduroys et ils interprètent « Je t’aime trop » (trop, trop c'est comme pas assez), une version de « Steppin’ Stones » popularisée par The Monkees (20e au Billboard en 1966). Pour ma part, je préfère la version de Paul Revere & The Raiders : « Steppin’ Stones ».
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Justice aveugle
Je résume en quelques mots : C’est l’histoire d’un certain Ron Williamson qui est accusé et condamné à mort pour un meurtre qu’il n’a pas commis ou, comment se monte une erreur judiciaire. Oui, la justice est trop souvent aveugle et je ne voudrais être dans la peau de ceux qui ont à subir son handicap.
Dans les dernières pages du récit, nous retrouvons une note de l’auteur où j’apprends que toute cette histoire est effectivement vraie à 100% et qu’il aurait eu matière à écrire un livre de 5000 pages.
Je ne vous vendrai pas le punch (je demande très cher), si jamais vous mettez la main sur le livre, à vous de découvrir la conclusion. Si vous n’avez pas la patience d’attendre, il suffit de lancer une recherche dans Google, le cas est largement documenté « on the Web ».
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mercredi 8 août 2007
Wonder Bras
Malheureusement, l’exploit de cet enfant de… la balle est entâché par les allégations qui laisseraient croire qu’il aurait fait usage de stéréoïdes anoblissants (c’est pas noble de lancer de tels propos). Il doit y avoir des jaloux dans la salle pour prétendre de telles choses. L’explication est plus simple et je vous la livre : Le lanceur est au monticule, il reçoit les signaux du receveur. Non, non, oui. Il fait sa motion et pitche la tite baballe blanche en direction du frappeur (le mot-clé). La balle ainsi propulsée à une vitesse pouvant aller jusqu’à 100 milles à l’heure fonce, remplie de confiance en elle, vers un monsieur armé d’un gros bâton. Quand elle voit la figure courroucée et la mine patibulaire du détenteur de ce gros batte, ça fra peur (le mot-clé) à n’importe qui. Alors pauvre petite ! elle se sauve le plus loin possible du gros méchant qui veut lui botter le c… et elle saute la clôture. « Bonsoir elle est partie ! », comme le dit le petit. Pas plus compliqué que ça !
A savoir si son exploit à la même valeur que celui de Hank Aaron, laissons le débat aux géants des strades.
dimanche 5 août 2007
Ce cher Razar
Crostro, vous connaissez ce magasin-entrepôt où la dernière fois que j’y ai acheté de la nourriture, j’ai dû envoyer les restes aux banques de nourriture de tout le Québec, où les paquets de feuilles si assez innombreuses, comme le dirait Sol, qu’on pourrait y copier les 7 tomes d’Harry Potter dans un seul de paquet. Arrivés à la porte d’entrée nous croisons une des mes anciennes collègues de travail : I. B. pour ne pas la nommer. Son mari que je connaissais l’accompagnait ainsi que deux autres femmes. Évidemment la conversation s’engage, on se rappelle de bons souvenirs et patate ici et patate là !
I. B. se tourna vers les deux autres femmes qu’elles venaient également de rencontrer par hasard afin de faire les présentations. En apercevant la plus âgée, je lui trouvai un air familier. Je venais de reconnaître une de mes anciennes petites copines perdue de vue depuis j’m’en rappelle-tu moé ? Dans la peu près 35 ans. C’était A. B., la sœur de I. B. Et blablabla et reblabla… Elle a fait son chemin dans la vie : directrice d’école, à quelques mois de la retraite, mère d’une grande fille comédienne.
Quand on dit que le monde est petit, y ai petit.
mercredi 1 août 2007
36 heures chrono (suite et fin)
Pas de temps à perdre, on fait nos valises, passage à la réception, on règle la note, salutations d’usage, promesse de revenir. Direction Anse-St-Jean.
J’y venais régulièrement les fins de semaine, pendant une certaine période, au milieu des années 60. Je fréquentais une salle de danse dont la popularité débordait la région : le Colibri, fermée aujourd’hui, elle a aujourd’hui une nouvelle vocation.
J’ai travaillé également dans ce petit village il y a une quarantaine d’années (67 ou 68), pour Hydro-Québec qui montait ces tours qui traversent le Saguenay.
Mon bureau était situé au 2e étage de cette maison
Je résidais dans cette auberge qui à l’époque portait le nom de l’Hôtel Perron. Je garde un très bon souvenir de mon séjour à l’Anse-St-Jean. L’hôtel était à sa pleine capacité et fait cocasse, la plupart des autres occupants (employés d’un entrepreneur en pavage) étaient les mêmes personnes avec qui je pensionnais un an plus tôt à Sacré-Cœur. Hasard !
Retour à Petit-Saguenay. Un marathon de photos qui ne figureront pas toutes ici m’attendait. Arrêt au collège où j’ai étudié jusqu’à la fin janvier 62, moment où la famille déménagea pour St-Siméon. Le collège a changé de vocation au fil des années.
Nous repassons devant la maison où j’ai grandi, elle avait une toute autre apparence en ces temps anciens.
Nous traversons le village, on descend au cimetière où mes parents reposent pour l’éternité. Quelques instants de recueillement sur leurs tombes.
Juste à côté se trouve une résidence qui abritait la petite école où je fis mes 3 premières années d’études. Par le fait même, à chaque enterrement nous voyions arriver le corbillard et tous les gens qui se rendaient au cimetière et la maîtresse d'école nous permettait de nous assembler aux fenêtres pendant quelques minutes.
Prochaine étape : rang St-Antoine. Cette maison était celle de mon oncle P. F. et ma tante M.-L., mes parrain et marraine aussi. Décédés tous les deux, leur fils adoptif, M. (un autre cousin) a hérité de la bâtisse.
Nous descendons de la voiture, M. est en train de tondre le gazon. Une grosse chienne, les tétines gorgées de lait s’approche de nous, elle nous renifle à tour de rôle et monte sur la galerie. Invitation à entrer qu’on accepte. Présentation de sa compagne qu’il n’avait pas à notre dernière visite. On discute de la pluie et du beau temps. Nous remarquons plusieurs chiots dans une cage. Interrogation. La chienne de M. avait accouché d’un chiot récemment. Un richissime propriétaire possédant une résidence cossue dans les environs avait perdu sa chienne suite à l’accouchement des petits. Un de ses employés lui apprit qu’un de ses amis avait une chienne qui allaitait justement un seul chiot, il lui proposa de demander à mon cousin si sa chienne ne pourrait pas devenir la nourrice de ses chiots. Chose demandée, chose faite.
C’est vrai, j’oubliais de vous dire que ce fameux richissime n’est autre que Paul Desmarais, père.
Nous ne voulons pas nous éterniser. Le chemin qui passe devant la maison de mon cousin est celui qui conduit au site du Festival Musical du Message. Nous décidons d’aller y jeter un œil ou deux. Je roule sur le gravier quelques kilomètres jusqu’à une pancarte avec l’inscription "Festival" peinte à la main et une flèche indiquant la direction à prendre. Je m’engage dans un sentier vaseux suite aux pluies des derniers jours. Environ 100 cent mètres et j’atteins de peine et de misère un vaste espace dégagé, quelqu’un nous fait signer de s’arrêter, je lui indique que je viens juste tourner. J’arrête l’auto, je descends et l’homme se dirige vers moi. Il me dit que c’est lui qui collecte les admissions. Je lui réponds que je ne reste pas, je désire juste prendre quelques photos. Il accepte ma demande, nous discutons quelques instants. J’apprends qu’il est l’oncle de l’organisteur, Kaël Marc. Je pose quelques questions, à lesquelles il répond très gentiment. Malgré le mauvais temps, il m’affirme qu’il y a eu beaucoup de monde aux différents spectacles. Il retourne à ses occupations et nous quittons les lieux.
Quelques kilomètres plus loin, nouvel arrêt. Cette fois, nous descendons chez une autre cousine qui elle aussi habite seule la maison familiale.
Ma tante C.H. (sœur de mon père) a vécu presque toute sa vie dans cette maison, maintenant occupée par une de mes cousines qui garde toujours le fort. Ici aussi la famille s’est dispersée un peu partout. Un des garçons fut un animateur réputé à la radio et la télévision de Radio-Canada : Travail à la chaîne, Second Regard, Les Ateliers sont des émissions auxquelles il participa. Ma cousine nous reçoit aimablement et nous échangeons pendant de longues minutes.
Nouveau départ, petit arrêt devant la chapelle de Sagard. L’érection de cet édifice a été totalement financée par la famille Desmarais.
Arrivés à St-Siméon, je bifurque sur la 138 jusqu’à la maison où j’ai vécu dans ce village de 1962 à 1970. Notre famille s’est installée à St-Siméon en janvier 62. Nous avons habité cette maison un certain temps.
Ensuite nous sommes déménagés dans celle-ci que mon père avait achetée. Le décor a beaucoup évolué tout autour suite au réaménagement de la route.
Deux semaines après notre arrivée, j’ai contracté une jaunisse. J’ai fréquenté le collège du village jusqu’en juin 62. De septembre 62 à mai 1965, mes études ont été faites à Rivière-du-Loup comme je l’ai déjà raconté. Malheureusement j'ai omis de prendre la photo de ce collège que j'ai fréquenté 5 mois environ.
Durant la période de vacances, je travaillais dans ce petit garage. Mon père et trois de mes frères s’occupaient de la mécanique pendant que j’étais pompiste. Le garage fut opéré par la famille jusqu’au milieu des années 70. Je vivais déjà à Québec depuis 1970.
Le garage ne nous appartenait pas, il était loué. Le propriétaire était le gérant de la quincaillerie C.A. Brouillard. Sa famille et lui occupaient un vaste logement situé au-dessus de la quincaillerie. Les trois fils sont devenus mes meilleurs amis à St-Siméon et une des mes sœurs a épousé l’ainé de la famille. Là aussi la vocation première s’est mutée en une autre.
Le soir, j’allais rejoindre des amis à ce restaurant fermé depuis quelques années.
Plus aucun membre de ma famille ne demeure à St-Siméon.
En route pour la Malbaie. Je n’élaborerai pas trop longuement sur cette étape, sinon pour dire que nous avons rendu visite à 3 de mes frères et une des mes sœurs, un autre de mes frères était absent de chez lui. Les discussions ont porté sur le golf, la musique, les enfants, la pêche, la retraite, les maladies, les anecdotes, la bouffe, la parenté, les affaires et les fleurs. Un de mes frères habitent une maison mobile et sa conjointe a crée un jardin fleuri dans leur cour. Contemplez ces aménagements floraux dignes du Jardin Botanique.
Pour la nième fois nous regagnons notre voiture. Nous quittons la Malbaie, vers 22 heures trente nous retrouvons notre douillette maison. 36 heures chrono.
eiffel50@oricom.ca