vendredi 22 février 2008

Bérubé a Bel-Air

J’étais à mes chaudrons cet après-midi tout en écoutant mon 360e cd de mp3, disque que j’ai gravé il y a environ 6 mois. Je préparais un menu pour la visite française qui se pointera le nez demain midi pour faire ripailles chez nous. C’était les Bel-Air (sans « S » s’il vous plaît) qui jouaisent et je me disais que les Bel-Air avaient été un fameux bon groupe québécois. Je me rappelle même la première fois que je les avais vus. C’était en 1965, à l’émission « Jeunesse Oblige » dans le cadre du concours « 28 Jours ». Il avait interprété une version de « Time Is On Side » des Rolling Stones intitulée « Tant de choses à dire » (sur les français??) . Je me souvenais qu’ils avaient terminé deuxième derrière les Quidams, autre bon groupe que j’avais eu la chance de voir en spectacle à quelques reprises à Rivière-du-Loup, car ils venaient au Centre de Loisirs de la ville où j’étais pensionnaire au Foyer-Patro pour compléter mon cours commercial. Les fins de semaine nous avions le droit d’aller nous épivarder à cet endroit qui était annexé à notre pensionnat.

Permettez-moi de bifurquer sur la route des Quidams qui ont connu une très courte carrière. Ils ont enregistré un seul 45 tours que je recherche depuis longtemps d’ailleurs; on y retrouve deux compositions de Jean.-Pierre. Bérubé : « C’est par principe », qui leur fit gagner le concours « 28 Jours » et « Le ciel, la mer et moi ».

À la dissolution du groupe en 1966, Jean-Pierre Bérubé se lança dans la « chansonnerie ». Je crois qu’il « chansonne » toujours en quelque part. Il a enregistré quelques longs-jeux dont deux figurent dans ma collection, je viens tout juste de me procurer le deuxième que je n’ai pas encore écouté.

Voici ce que j’ai trouvé sur le Web à son sujet : « Auteur-compositeur-interprète, Jean-Pierre Bérubé débute sa carrière en 1964 (pardon Monsieur, c’est 1965), lorsqu'il remporte le Concours 28 jours à la télévision de Radio-Canada (on oublie de mentionner que c’était avec le groupe les Quidams itou). Cinq ans plus tard, il anime une série d'émissions de variétés en compagnie de Dorothy Berryman, à la télévision de Radio-Canada à Québec. Il enregistre son premier disque à Paris en 1975. Il est l'auteur de plus de 300 chansons ayant pour thèmes la vie, l'amour, le Québec. Il a fait de nombreux voyages et plusieurs tournées à travers le monde. Un disque enregistré au Théâtre Le Petit Champlain de Québec a été lancé en 1999. Son premier livre, Mon clown, paru en 1993, deviendra un spectacle-concept qu'il jouera en tournée au Québec. Un recueil de poèmes et de chansons composés entre 1964 et 1994 a paru en 1995. Il est membre de l'Union des écrivaines et des écrivains québécois ».

Jean-Pierre Bérubé – La marche des poètes

Jean-Pierre Bérubé – Testament

Où suis-je rendu? Je ne vous ai pas perdu en chemin j’espère? Pour en revenir aux Bel-Air. Le groupe est naqui à Québec. En 1964, les 4 futurs membres du groupe étudiaient tous à l’école Samuel-de-Champlain (située à 5 minutes de chez-moi). C’est là qu’ils eurent l’idée de « faire de la musique ». Très vite les contrats affluèrent et dès le début de 1965, ils s’incrivirent au concours « 28 Jours » de Radio-Canada. Vous savez déjà qu’ils se classèrent deuxième. Jean Beaulne des Baronets les avait remarqués, il leur offrit d’être leur gérant. Beaulne avait déjà les Bel-Canto dans son écurie. Quelques temps plus tard, ils enregistrent leur premier 45 tours : « Tant de chose à dire » (ça je vous l’ai déjà dit) et au verso on retrouve une composition de Bob Rusk, frère de Patrick Zabé : « Quand le jour viendra ».

Le processus était enclenché, le succès fut rapidement au rendez-vous. De 1965 à 1970 les Bel-Air mirent une vingtaine de 45 tours sur le marché, qui règle générale optinrent un bon succès, et quelques long-jeux. La musique des Bel-Air s’approchaient du son anglais de l’époque, ils évoluèrent ensuite vers le r&b, le country et même le psychédélisme.

Comme la grande majorité des groupes d’alors, les versions de succès américains étaient à l’honneur dans le répertoire du groupe et c’est ce détail qui m’a frappé en écoutant les Bel-Air tout en préparant une soupe, un lasagne, un gâteau au chocolat et un coulis de fraise. Cela vous met en appétit? S’il en reste je vous le ferez savoir… Pour bien illustrer mon propos, je vous invite à auditionner quelques chansons des Bel-Air suivies des versions originales pour agrémenter la sauce (qu’il me restait pour la lasagne).

Entre parenthèse : la plus haute position atteinte au Billboard par l’originale).

Les Bel-Air – Tant de choses à dire

Les Rolling Stones – Time is on my side (6)

Les Bel-Air – Quand le jour viendra

Les Bel-Air – Ils parlaient dans mon dos

The Beau Brummels – Just A Little (8)

Les Bel-Air – Marchant dans la plaine

Roger Miller – Walkin’ in the sunshine (37)

Richard Anthony alias Monsieur Version a aussi sa version de cette chanson.

Richard Anthony – Les mains dans les poches

Les Bel-Air – Mary Lou

Ricky Nelson – Hello Mary Lou (9)

Les Bel-Air – Mille danses

Wilson Pickett – Land of 1000 dances (6)

Les Bel-Air – Plus fort chaque jour

Spiral Staircase – More today than yesterday (12)

Les Bel-Air – Cupidon

Leapy Lee – (16) Little Arrows

Croyez-non ou le, Richard Anthony a sa version de cette chanson également.

Richard Anthony – Les ballons

Si vous en avez trop vous me le faites savoir et si vous en voulez encore, y en a toujours.

Pis tant qu’à faire dans le Richard Anthony, je viens de découvrir qu’il avait fait une version de la chanson « Lily The Pink » des Scaffold, déjà reprise au Québec par Yves Lemieux (voir ma chronique : « Le frère de l’autre »), qui lui, dans sa version nous met en garde contre un certain Monsieur Bong Bong qui nous refile la grippe de Hong Kong. Richard Anthony pour sa part, nous recommande un syrop typhon (???) qui semble guérir bien des maux, y compris la grippe de Hong Kong, je n’en doute pas.

Richard Anthony – Le syrop typhon

Comme complément de programme un p’tit vidéo/ des Bel-Air: Les cheveux longs (pas les Bel-Air les cheveux longs, le titre de la chanson).

Pour commentaires, opinions, requêtes, critiques, chialage, demandes spéciales et autres balivernes : eiffel50@oricom.ca

Aucun commentaire: