jeudi 6 septembre 2007

Les pêcheurs de la Révolution Française

Il serait difficile de résumer en quelques lignes la carrière des Sinners, le premier groupe psychédélique québécois. Ils avaient un peu des Who et des Stones dans leur comportement tant sur scène que dans leurs agissements publics. Ils ont sévi sous plusieurs formats de 1965 à 1976, en marquant notre showbizz autant par leurs coups d’éclat que par leur musique.

Leurs 3 premiers 45 tours, tous des compositions originales, ne réussirent pas à percer les palmarès :

1er : Face A : « Elle Est Revenue », Face B : « Le souvenir ».
2ième : Face A : « Sinnérisme », Face B : « L’Hymne à Zoé »
3ième : Face A : « La 3e Fuite de Mohamed Z. Ali » , Face B : «L’herbe est verte mais je suis las»

Il fallut une chanson des Beatles, « Penny Lane », pour les mettre sur la « map ». Leur deuxième succès, « Ne Reste Pas Sous La Pluie », fut aussi une version d’un succès d’un autre groupe anglais, Herman’s Hermits. Par la suite, ils ne cédèrent plus à la facilité des versions en mettant sur le marché que des pièces de leur cru, si on excepte « Mon 50 cents » qui est une vieille chanson que ma mère me fredonnait pour m’endormir dans mon enfance.

De trop nombreuses pièces des Sinners mériteraient une écoute, telles que : « Sha na na », « Des gens ben corrects » ou encore une chanson dans la langue de Shake Spears : « Groovy ».

Les Sinners se sont démarqués d’une autre façon : les mouvements de personnel. En une dizaine d’années, pas moins de 2 douzaines de musiciens sont venus faire leurs ronds-de-jambe à l’intérieur du groupe. Parmi ceux-ci, on compte François Guy, Jean-Guy « Arthur » Cossette (ex-Jaguars), Charles Linton (maintenant chanteur lyrique), Georges Marchand, Louis Parizeau, Jay Boivin qui furent les pionniers.


Et un jour, parmi tous ces chambardements, naquit « La Révolution Française » qui était la réincarnation des Sinners, première période, de par sa composition : François Guy, Arthur Cossette, Louis Parizeau et Georges Marchand. Un an plus tard, il ne reste plus que François Guy qui recrute de nouveaux guerriers pour sa Révolution, Richard Tate et Angelo Finaldi. C’est de cette union que nait la chanson : « Québécois ». Ce qui n’empêche pas François Guy de mettre les voiles à son tour du groupe, qu’on remplace par Louis St-Antoine.

Avec ou sans François Guy, le groupe proposa des chansons dignes de mention dont sûrement la plus longue chanson (?) jamais enregistrée par un groupe québécois : « C. Cool » qui durait plus de 21 minutes. Retenons : « Y mouille a ciaux », une reprise funky de « Au clair de la lune » et aussi « Shoo be doo chantons l’été ».

Pour commentaires, opinions, requêtes, critiques, chialage, demandes spéciales et autres balivernes : eiffel50@oricom.ca

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