jeudi 22 mai 2008

Pour en finir avec Roger

Petit complément d’informations au sujet de Roger Rodier. Une personne charitable m’a fait parvenir le lien d’un article de Jean-Christophe Laurence dans le le journal la Presse il y a quelques semaines :

« Roger Rodier, ça vous dit quelque chose? Rien pantoute? Normal.

Cet obscur chanteur québécois n'a gravé qu'un seul album en 1972 (Upon Velveatur) sous étiquette Columbia. Puis il a complètement disparu de la circulation. On l'aurait sans doute oublié pour toujours si un petit label britannique (Sunbeam) n'avait décidé de le rééditer en format CD, pour le plus grand plaisir de nos oreilles surprises. Disons-le: cette exhumation était parfaitement justifiée. Au carrefour du folk, du space rock, du psychédélisme et de la pop mélodique, Upon Velveatur est ce qu'on pourrait appeler un trésor perdu. Il y a des violons, des choeurs angéliques (avec une jeune Patsy Gallant!) et des solos de guitare éléctrique qui déchirent le ciel. Le titre est incompréhensible et les textes aussi flous qu'un gros nuage de drogue douce, mais dans le genre «ambiances planantes», Roger Rodier jouait au moins dans les mêmes ligues qu'Harmonium...

Ce disque en anglais aurait sans doute mérité un meilleur sort. Mais le destin en a décidé autrement. Personnage discret, voire sauvage, Roger Rodier était plutôt du genre à raser les murs. Très peu pour lui, la «game» promotionnelle. Dans un article du Music Express publié en novembre 1972, un journaliste dépité raconte sa difficile entrevue avec un Rodier non coopératif. N'ayant pas réussi à lui arracher plus de trois mots, il le présente au bout du compte comme un être «enegmatique»!

Anti-star à l'extrême, Rodier a manqué le bateau du succès. Devant le désintérêt général (et celui de la compagnie de disques) il a rangé sa guitare et s'est évanoui dans la nature. Qu'est-il devenu? La rubrique RÉTRO l'a appris à la dure cette semaine. Car si l'homme a changé de vie, de ville et même de province (il habite aujourd'hui Prince Albert, en Saskatchewan) il reste toujours aussi peu loquace.

À la question «qu'avez-vous fait toutes ces années?», M. Rodier lance un vague : «J'ai changé de domaine». On insiste un peu. Il évoque des «jobbines» et des «voyages.» Oui mais encore ? «« Est-il content qu'on ait ressorti son disque? «Ça ne me dérange pasC'est correct C'est intéressant» Oui mais encore? «C'est bon de savoir qu'il est resté quelque chose.»

Surpris par notre coup de téléphone, l'ex-musicien ne se confie pas davantage quand on lui demande ce qui l'a poussé hors du showbiz. «C'était peut-être mon karma...» répond-il évasivement.

Pas de doute: l'homme est toujours aussi «enegmatique». Avant de raccrocher, on apprendra quand même ceci, sans même l'avoir demandé: après 20 ans à bourlinguer dans l'ouest de l'Amérique, M. Rodier reviendra vivre au Québec cet été avec sa femme. A-t-il des projets? «On va se promenerSe reposerVisiter des petits villages»

Oui, mais encore? »

Comme je n’aime pas publier un message sans musique, j’ajoute 3 autres chansons de Roger Rodier.

Roger Rodier – While My Castle Burning

Roger Rodier – My Spirits Calling

Roger Rodier – Am I Supposed To Let It By Again

Pour commentaires, opinions, requêtes, critiques, chialage, demandes spéciales et autres balivernes : eiffel50@videotron.ca

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Fantastic - my musical hero - i tracked him down a few years ago - a beautiful man who deserved much more success. His album cover stated "recorded at the wakening of February in the gracefull year of 1972." i now have a mint edition of the original vinyl given to me by his producer, Gary Muth.