dimanche 21 décembre 2014

C’était la foire, partie 1


Noël, Noël, Noël.  Joyeux Noël et Bonne Année!  Voici quand même une chanson de circonstance interprétée par les Frères Flamingo, «  Noël dans notre village» sur étiquette Rusticana.  Les F.F., duo gaspésien formé de deux frères, Hervé et Clermont Doucet.  Étrangement ce disque ne figure pas dans leur discographie.  Une affaire de réglé.  Enchaînons!
 
En novembre dernier se tenait à Québec, la 2e Foire du Disque où je me suis précipité dès l’ouverture des portes comme une bonne centaine d’amateurs de musique rétro (plus disciplinés que les hystériques du « Black Friday »), car il faut l’avouer cette foire du disque carbure à la nostalgie.  Cette année la surface des locaux avait été doublée ce qui nous offrait beaucoup plus de choix.
 
Une bonne cinquantaine de 45 tours et 3 long-jeux se sont ajoutés à ma collection.
 
N.B.: Toutes les informations correspondant aux artistes qui suivent m'ont été fournies gracieusement par M. Robert Thérien.
 
À tout seigneur, tout honneur, je commence par un notice biographique de M. Thérien que l’on retrouve dans le site VLB Éditeur :
 
« Coauteur du Dictionnaire de la musique populaire du Québec, Robert Thérien est professeur et conférencier. Spécialiste de la musique et des artistes québécois sur lesquels il possède plus de 5000 fichiers, il est consultant auprès de la BNQ, de la BNC et du Musée de la civilisation du Québec. Très engagé dans le domaine de la réédition discographique (plus de 200 à son actif, notamment Félix. Le grand bonheur, l’intégrale des 232 chansons de F. Leclerc) il a reçu trois Félix et dix-huit nominations ».
 
J’ajoute qu’il est également auteur de la biographie du groupe Beau Dommage : « Tellement on s’aimait ».
 
Pierre Perreault: Après avoir été animateur à la télévision de Sherbrooke au début des années 1960, il a enregistré 5 45 tours et un album chez Météor et Match puis a animé l'émission «Du côté de Québec» à CFCM.
 
Pierre Perreault emprunte à Claude François, « Belles, belles, belles », une version d’une chanson des Everly Brothers : « Made To Love » qui n’a pas eu le privilège de figurer à ma revue chouchou Biilboard.
 
Yvan Prévost: Montréal, 26 juillet 1937; contrebassiste, il se produit dans les cabarets au début des années 60 et enregistre 5 45 tours et un album pour Click et Rusticana de Roger Miron avant de devenir le gérant de Chantal Pary en 1966.
 
Sur étiquette Clik, Yvan Prévost chante une composition de Vic Vogel et C. Cayer : « Celle que j’aime ».
 
Danielle Dominique: Elle étudie pour devenir comédienne à la fin des années 1950 puis remporte (avec Claude Steben) la palme à l'émission «Découverte» en 1964. Chansonnière, elle se produit dans les boites à chansons et enregistre chez Sélect un album de ses compositions. Elle a également deux 45 tours. Elle semble être demeurée dans le métier jusqu'au milieu des années 70.
 
Elle nous chante un de ses textes mit en musique par Marcel Lévèque : « Miroir ».
 
Noël Talarico (1926-1978) fut accordéoniste aux «Joyeux troubadours» dans les années 1950 puis s'est surtout produit dans les cabarets et salles de réception.
 
Gilbert Chénier (Hull, 1936/ Montréal, 1975) fut d'abord comédien dans quelques films québécois et a participé à des revues musicales (avec notamment Yvon Deschamps) et la comédie musicale "Monica la mitraille". Il s'est surtout fait connaitre dans son rôle du policier Polpon dans l'émission pour enfants »Patof» dont il fut le scripteur et le parolier des nombreux disques de son ami Jacques Desrosiers.
 
La chanson « Da Da Canada » est chantée en anglais et j’ai découvert qu’elle avait été composée par Chénier et Talarico pour encourager Équipe Canada qui devait affronter une équipe de hockey russe en 1972 dans ce qu’on appelle maintenant : « La Série du Siècle »
 
 
Alain: (Montréal, 1969) Il suit des cours avec Gaétane Létourneau puis signe un contrat (2 45 tours) avec Capitol en 1968. (un autre Alain, petit organiste de 10 ans sur Ember et Astro-Pop, au début des années 70)
 
Je collectionne les « covers » des chansons des Beatles depuis longtemps et c’est ce que fait Alain sur son disque « Chantez avec moi », version de « All Together Now ».
 
Suzanne Bouchard: ACI, Boucherville, 1951. Remporte «Les jeunes talents Catelli» en 1966, se produit dans les boites à chansons et fait «Jeunesse Oblige». Signe à 16 ans un contrat avec Capitol et enregistre un album en 1967. Elle a fait partie dans les années 1980 de l'émission «Épopée rock» et a fondé en 1997 la troupe de théâtre La Galère.
 
Sa chanson, un simple prénom : « Éric ».
 
Roger Dulude: Animateur et interprète (Granby, 1932). Professeur de danse à Granby au début des années 50, il travaille dans les cabarets. Il a enregistré pour Sandryon, Columbia et France-Canada entre 1957 et 1966. Il a produit des spectacles à grand déploiement dans les cabarets puis a pris sa retraite en Floride où il se produisait encore jusqu'à 2008.
 
Ici sur l’étiquette Columbia, une version de « No Arms Can Ever Hold You (No 23 au Billboard en 1965) : « Personne au monde ».
 
Jeffrey Hubert: Imitateur, pianiste et humoriste, il s'est surtout produit dans les cabarets au début des années 60. Il a enregistré quatre 45 tours, dont le célèbre "Fouette à Caouette". Il reprenait en spectacle le personnage de ti-Mé, fils du père Gédéon de la série télévisée «En haut de la pente douce»
 
Que ce soit Jeffrey Hubert, Jeffrey Walter Hubert, Jeffrey  Walter Uber ou Ti-Mé le Canayen, nous sommes en présence de la même personne, un pur québécois qui rend hommage aux québécois dans sa chanson: « En avant québécois » et comme Ti-Mé le Canayen, un hommage cette fois-ci à la reine du Carnaval : « Vive la Reine »
 
Roger Ferber (Algérie, 1935). Après une carrière à l'Opéra-comique en France, il ouvre une école de chant à Montréal en 1962. Surnommé "le docteur de la voix" , il a enseigné ses techniques jusqu'en 1979 alors qu'il est retourné vivre à Paris. Il a enregistré trois 45 tours (1964, 65 et 69).
 
Une belle voix et une belle ballade : « Montréal dans la nuit ».
 
 
Gaétan Roy a enregistré cinq 45 tours entre 1964 et 1974 pour Dinamic, Jeunesse-Franco, Plaza, Pier-Gil.
 
Ici sur l’étiquette Dinamic, « Sur ton visage une larme », déjà popularisée par Lucky Blondo.  Cette chanson est une version de « For You Love (I’d Wait A Lifetime) de Frankie Laine.
 
Robert Kirouac a enregistré un album et un 45 tours en 1965 pour Disques Kébec de Victoriaville.
 
« Velours bleu », une version d’un des plus beaux slows qui a ému de nombreux p’tits cœurs : « Blue Velvet ».  Cette chanson, écrite en 1950, fut enregistrée par Tony Bennett en 1951 et elle culmina alors à la 16e du BB, de nombreux d’autres chanteurs l’on reprise également mais c’est Bobby Vinton en 1963 qui l’amena en 1ère position de la prestigieuse revue.
 
Robbie Martin (Montréal, 1944) Il a enregistré quatre 45 tours pour Météor entre 1963 et 1965. Je perds sa trace par la suite.
 
Je ne connais pas l’origine de sa chanson, « Ça fait longtemps », qui est probablement une version car écrite par R.C. Lanson, R. Thyssen et A. Vano, qui ne sommes pas très québécois
 
Clairette Héroux (Trois-Rivières, 1933) Accordéoniste de folklore, elle débute en 1953 et fait équipe avec l'accordéoniste et chanteur Country Roger Aubry. Elle a enregistré neuf 78 tours entre 1953 et 1956, la plupart avec Roger Aubry.
 
Au début, je croyais être  en présence de la « Mère supérieure », Clairette Oddera, mais dès les premières notes je me suis rendu compte de ma méprise.  Alors voici « Bonjour les amis » de Clairette Héroux.
 
Rod Norman (Ottawa) Guitariste et violoniste, il se produit dans les cabarets de l'Outaouais puis est musicien et chanteur soliste pendant 5 ans de l'orchestre de Stan Wood au Parc Belmont à Montréal. Il a enregistré cinq 45 tours de 1959 à 1964 pour Allégro, Aladin et Olympia, avec un album chez Olympia en 1964.
 
Rod Norman chante « Ton vieil ami » qui d’après est une version d’une chanson composée par Merle Kilgore et L. Greene
 
Michel Caron (Montréal, 1943) ACI et organiste. Il étudie le chant avec Lucille Dumont. Il a enregistré onze 45 tours entre 1960 et 1968 pour London, Météor (Match) et Beaumont. Il a signé un album en spectacle en 1962 (Les plus belles pin-up du Québec) et deux albums d'orgue chez Beaumont (1967, 1972).
 
Sur étiquette Météor, Michel Caron nous propose, « Un jour », sa version d’un standard du jazz mondial : « The Very Thought Of You » .  J’ai un problème avec cette version car elle ne correspond à aucune des versions anglaises ou instrumentales que j’ai pu écouter sur YouTube.
 
Je vous invite à réveillonner tout en dégustant ces délicieux ingrédients qui mijotent déjà dans cette recette :  la dingue servie avec sa farce à porc suivi d’un rat goûteux.  Bon appétit mes petits!
 
Pour commentaires, opinions, requêtes, critiques, chialage, demandes spéciales et autres balivernes : flavoie63@gmail.com
 

dimanche 2 novembre 2014

C'est le pied


J’ai toujours bon pied bon œil et c’est d’un pied léger que je quitte mon pied-à-terre (un plain-pied) prendre ma marche quotidienne pour rester en forme afin m’éviter d’avoir un pied dans la tombe et de me retrouver six pieds sous terre . Les gens que je croise me font parfois des pieds de nez mais je continue mon chemin un pied devant l’autre du haut de mes six pieds en me disant qu’ils sont bêtes comme leurs pieds. Je ne prends pas les choses au pied de la lettre.  Quand je prends mon auto pour aller voir un ami, certains diraient que j’ai le pied pesant.  Rendu à destination, je fais le pied de grue devant son bloc car il ne digère pas ma mise à pied.  Il m’a raconté qu’il rencontré la femme de ma vie : « Avec elle j’ai trouvé chaussure à mon pied, m’a-t-il affirmé, mais si on lui donne un pied, elle prend une verge et quand elle veut prendre son pied, ça lui prend une verge. On se comprend!
 
Remettons les pieds sur terre et passons aux choses sérieuses.  Aujourd’hui des chanteuses ou chanteurs québécois, français et américains, en général totalement et complètement zinzinconnus, la plupart ramassé soit dans un marché aux puces près de chez-nous ou dans un Village des Laveurs ou chez Ordi-Livres et même chez Target (Quand tu vas chez Target, t’argrette).
 
Même si à une première écoute de sa chanson « Je t’aime », on éprouve de la difficulté à savoir si elle chante bien en français, je souligne l’effort louable de Jackie Evancho, jeune chanteuse americaine de 14 ans bourrée de talents.  Elle a terminé 2e à l’émission « America’s Got Talent » en 2010 et depuis ce temps sa popularité ne cesse de grandir, comme elle.  En plus de chanter, elle joue du piano et du violon et il paraît qu’elle compose également.  Une jeune fille pleine d’avenir.  Comme elle fait dans la chanson classique, il est à souhaiter qu’elle garde toute sa tête contrairement à certains petites chanteuses popettes que je ne nommerai pas par considération envers leurs familles éprouvées.
 
Avec les années 60 est arrivé le yé-yé, parallèlement à ce nouvel engouement sont apparus les chansonniers : les Leclerc, Ferland, Blanchet, Lévesque, Dor, Desrochers, Brousseau, Gauthier, Ferland, Létourneau, Charlebois (au début), Savard, Calvé, Vigneault et j’en oublie.  Parmi ces oubliés, deux noms Yvan Ber et Normand Couture.  Si Yvan Ber bénéficie d’une orchestration plus élaborée sous la direction de François Dompierre, Normand Couture doit se contenter de sa six cordes.  D’Yvan Ber, deux titres : « Mais oui, Ninon » et « Tu me plais » et de Normand Couture, deux titres également : « Vienne la chanson » et « Un coup d’soleil ».
 
Hervé Brousseau a gravé 4 excellents microsillons entre 1959 et 1966 et il a marqué ma jeunesse d’une autre façon, comme comédien dans la première série de science-fiction à la télévision québécoise de 1957 à 1959 : « Opération Mystère ».  Le thème était une pièce des pianistes américains : Ferrante & Teicher, « Man From Mars ».  Si je me souviens bien après sa courte carrière comme chansonnier et comédien, Hervé Brousseau s’est orienté vers la réalisation télévisuelle.  Je vous propose sa chanson « Rêve et conquête ».
 
Le nom de Gerry Gosselin apparaît sur un disque chez London, « Palmarès, Vol.3 » sur lequel il reprend une dizaine de chansons populaires du moment (début des années 60). Parmi celles-ci, deux versions de succès américains : « Baciare, Baciare », version de « Baciare, Baciare » de Dorothy Collins (No 43 au Billboard en 1959) et « Personnalités », vesion de « Personality », succès de Lloyd Price (No 2 au Billboard en 1959).
 
Chez Target pour 5,00$, un cd hommage à Serge Fiori, « Un musicien parmi tant d’autres », 14 chansons de Serge Fiori revisitées par une kyrielle de chanteurs, toutes très bien rendues.  J’en retiens une par Éric Lapointe.  Je suis loin d’être un fan d’Éric Lapointe, mais son interprétation de « L’exil » m’a renversée et m’amène à vous faire ce long commentaire : «WOOOOUUUUAAAA! »  Le merveilleux travail de ses musiciens  y est pour beaucoup.
 
D’un autre côté, la version de « Candida » de Tony Orlando & Dawn (No 3 au Billboard en 1970) par Herbêt Léonard (j’ai pas oublié le « r ») m’a laissé de glace et m’a fait lâcher non pas un woua comme Éric Lapointe, mais plutôt un laconique :  WOUACH!  Avant sa carrière solo, Herbert Léonard a été guitariste au sein de deux groupes français, les Jets (Je suis amoureux, version d’une chanson, « I’m In Love », d’un groupe anglais, The Fourmost, composé par Lennon-McCartney et il avait le même gérant que les Beatles : Brian Epstein) et les Lionceaux, spécialisés dans les « covers » des chansons des Beatles.  Mais ici, je vous offre une version de « Hippy Hippy Shake », « La fille qui me plait ».  « Hippy Hippy Shake », une composition de Chan Romero dont j’ai déjà parlé assez longuement à une autre époque.
 
Avec sa ballade « Tu reviendras », la voix d’Alain Denis me rappelle celle de Stéphane et  sur « Baby, arrête ton cinéma », plus rock elle, a des intonations de Johnny Farago, mais c’est un chanteur français si je me fis à l’étiquette de son disque.
 
Anne Anderssen s’amène au Québec de sa France natale au début des années 70 et elle y retourne à la fin de cette même décennie, non sans nous avoir laissé quelques traces de son passage, comme plusieurs 45 tours et 3 longs-jeux.  Sur son 45 tours, « Silence, on s’aime », une composition de Chris DeBurgh que je n’ai pu identifier.
 
À la poursuite d’informations sur le groupe Les Sirocco, j’ai abouti dans un palmarès francophone sur le site de « Bibliothèque et Archives nationales du Québec » où le nom du groupe apparaît mais pour une autre chanson que « Parce que je t’aime », version de « By The Time I Get To Phoenix » popularisée aux E.U.A (États-Unis d’Amérique) en 1967 avec une humble 26e position au Billboard.
 
En 1976 sur étiquette Gamma, une reprise par Denis Pepin, un inconnu, de la chanson « L’eau vive » composée et popularisée en 1958 par Guy Béart, père de la sublime Emmanuelle Béart, enfin sublime avant qu’elle ne se fasse refaire le portrait : désolant.  Cette version figure en 19e place sur le même palmarès de la BANQ.
 
À 13 ans seulement, Michel Palmer comptait déjà une dizaine d’années d’expérience  et l’avenir s’annonçait prometteur pour lui en 1959 quand il chantait « Manon » accompagné de Tony Romandini er son orchestre.  Il était même considéré comme plus jeune chanteur rock francophone.  Qu’est-il advenu de lui par la suite?
 
En 1969, sur la prestigieuse étiquette française Barclay qui faisait confiance à de nombreux artistes québécois, Nadya, accompagnée par l’orchestre de J. Crevier, chante « Le dernier soir », version du classique country américain, « Stang By Your Man » de Tammy Wynette (19e place au Billbboard en 1968).
 
« Paul Vincent avant de devenir le gérant de Roch Voisine était un populaire animateur de radio dans les années 70.  Durant cette période il toucha au monde de la musique avec un certain succès grâce à ses chansons humoristiques », écrivai-je il y a quelques temps.  En 1980, il nous garrochait sa version de « Surfin’ Bird » (Numéro 2 au palmarès de BANQ), grand succès du groupe americain The Trashmen (No 4 au Billboard en 1963).  La chanson des Trashmen était une copie presqu’intégrale de la chanson des Rivingtons, « The Bird Is The Word » sortie quelques mois avant et qui culmina en 52e place du Billboard.
 
Je classerais Philippe Farley dans la catégorie des chansonniers interprètes.  Sous la direction de Paul de Margerie, il reprend la chanson « L’éloge du célibat » enregistrée en 1961 Jean Ferrat.
 
J’amalgame tous ces ingrédients pour vous concocter une recette hautement gaztronomique : un dindon de la farce farci avec un conard à l’orange.
 
Un merci spécial à M. Robert Thérien pour ces informations concerant Claude Philippe :
 
« Claude Philippe: Interprète. Né à Kirkland Lake (Ontario) le 24 novembre 1946. Il a enregistré six 45 tours entre 1967 et 1974 ainsi qu'un album en anglais en 1971 pour l'organisme caritatif CARE ».
 
Un petit bonus avant de vous quitter : un groupe du Nouveau-Brunswick, les Gemtones, que l’on pourrait qualifier de « Ventures » canadiens.  Merci Village des Valeurs!
 
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lundi 8 septembre 2014

RETOUR À L'ANORMAL


 
Libéré des chaînes de Chain Gang, je reprends le bâton du pèlerin pour refaire mon chemin de Compostage, c’est-à-dire : marcher dans les dédales de la musique d’expression française québécoise et française (il s’est déjà fait de la bonne musique en France).  Tant qu’à perdre les pétales aussi bien les perdre pour vrai
 
Dans la vaste plaine des champs musicaux, la cueillette des petits fruits noirs se fait de plus en plus difficile.  Certains artistes y plantent à nouveau leur grosse graine (ne pas confondre avec ce que vous pouviez penser) dans les sillons : le microsillon, à lequel je reviendrai prochainement quand j’aurai cueilli quelques fruits déssechés.  Pour le moment, retour à quelques fruits (45 tours) dérobés les jardins des voisins ou dans VousTube.
 
Joe Dassin, chanteur français des plus sympathique, adulé autant en France qu’au Québec, nous a quitté un peu trop tôt, heureusement qu’il a pu nous laisser un héritage musical riche que ce soit des chansons originales ou des versions comme « C’est la vie, Lily », version d’une pièce d’un groupe américain, Cat Mother & the All Night News Boys, « Marie », qui n’eut pas l’insigne honneur de figure au palmarès du Billboard.  En supplément, une autre version de cette chanson par le groupe-hommage Let The Music Play qui est pratiquement une copie conforme.
 
En 1969 sur étiquette RCA, Marc Bourret accompagné par les Strados nous offrait « Dans ma prison », version de la chanson « Buried Alive » du chanteur country américain Mel Tillis, une légende du country américain qui n’a jamais eu le plaisir d’enfanter un succès au Hot 100 du Billboard.
 
Encore en 1969, Réal Barrette, un chanteur québécois au style… particulier donne un conseil à tous les amoureux : « Il ne faut pas faire brailler sa blonde » et ne jamais lui crier : « Ma grosse toutoune ».
 
En 1962, Louis Simoneau est chanteur dans le groupe les Commanders qu’il quitte en 1966 pour entreprendre une carrière solo sous le nom de Maxime.  En 1968, il rencontre Guy Cloutier qui le prend sous sa férule, il adopte alors le nom de Jean Nichol.  Maintenant âgé de 70 ans, il est toujours actif et il y a un an il mettait sur le marché un nouveau disque, « Passion ».  En 1979, il reprenait le grand succès du groupe Styx, « Babe » (no 1 au BB) sous le titre de « Babe ».
 
Dans les années 60, les français nous avaient habitué aux super 45 tours, c’est-à-dire qu’on gravait 4 chansons sur le disque, chose qui s’avérait plutôt rare au Québec.  En 1985, un ensemble vocal québécois, Crescendo (probablement de la région de Québec), composé d’une cinquante de jeunes filles zé garçons.  Le disque est réalisé par Réjean Yacola, ex-membre du groupe progressif Sloche.  Tiré de ce disque la chanson : « Le rock ».
 
Comment présenter Yves Lemieux autrement que Monsieur Bong Bong (chanson qui fit sa réputation en 1969).  « Le télégramme » serait leur seul moyen pour le demander des nouvelles.
 
Pour les Bel Canto, pas besoin de présentation pour ceux de mon âge, leurs succès ne se comptaient plus durant les années 60 : Découragé, Bonsoir à demain, Seul, Je ne te crois plus, Coui Coui, Mon petit doigt et bien d’autres.  Récemment j’ai pu mettre la main sur une chanson « Posséder ton cœur » qui n’apparaît sur aucun de leurs longs-jeux.  Elle figure sur la face « B » de leur succès, «C’est peut-être toi ».  C’est une des rares versions des Bel Canto qui enregistraient presqu’exclusivement des compositions originales.  Cette chanson serait-elle la version de « Stop The Clock » de Shaggy Boys, composée par Georges « Shadow » Morton, producteur et compositeur américain?
 
Claude Philippe.  Et oui Claude Philippe.  Vous le connaissez certainement, il chantait « Tout » et c’est tout ce que j’en sais.  Une version de « True » (c’est vrai, je vous le jure) composée par Richard Albert et Gloria Shayne; je connais bien celui qui a écrit les paroles française : c’est Marc Gélinas.
 
Pas d’informations sur le groupe français, les Méridiens (j’ ai acheté ce disque cet après-midi), c’est en constatant qu’ils y chantaient une version de « Greenfields », méga-succès des Brothers en 1960 (Numéro 2 du Billboard) que j’ai allégrement dénoué les cordons ma bourse pour l’acquérier au coût faramineux de 25 cennes à M. Mathieu.  Je cours à ruine.
 
C’est grâce à sa victoire aux « Découvertes de Yoland Guérard » que Shirley Théroux s’est fait connaître au public en 1963.  On en connaîtra un peu plus sur son cheminement dans Wikipédia.  Un autre 45 tours acheté cet après-midi, mais j’avais déjà la chanson « Old Cap Cod » sur une compilation cd de la chanteuse.  C’est une version de… « Old Cape Cod » de Patti Page (No 3 au Billboard en 1957).
 
Depuis les années 80, il se fait de moins en moins de versions de chansons anglaises par les artistes francophones.  J’ai en ma possession un cd sorti en 1997 : « Que des Tubes! 100% Boys Band  interprétés par The Song Family » (parlez-moi d’un nom de groupe) qui chantent en français et en anglais et ils se permettent ne nous faire une version d’un succès de Barry Manilow, « Could It Be Magic » (No 6 au Billboard en 1975) sous le titre de « Le temps qui court » et une autre du grand succès de Rick Astley, « Never Gonna Give You Up » (No 1 au BB en 1987) intitulée : « Toujour là pour toi » (je l’ai écris sans « S » comme sur la pochette du disque.
 
J’aime les efforts des chanteurs américains ou anglais qui s’efforce de chanter en français.  Bobby Darin est un de ceux-là.  En 1964, il obtient une honorable 45e place au Billboard avec la chanson « Milord » popularisée par Edith Piaf.
 
Je suppose que vous salivez devant un tel menu.  Alors tout le monde à table pour déguster mon jambon piqué de cous de girafe.  Bon appétit mes petits!
 
P.S. :  Je viens de faire une découverte.  Je n’avais pas « scanné » les étiquettes de mes 45 tours depuis un bon bou’temps et en me mettant à jour, je me suis aperçu que je n’avais même pas « ripé » plusieurs d’entre eux.  Ç’en fera plus pour la prochaine fois.
 
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samedi 30 août 2014

REFAIRE SURFACE


Un jour il faut refaire surface.  Faut dire que depuis quelques temps je me tiens plutôt au fond de l’abîme, là où l’eau est plus fraîche, le poisson plus rare, le courant tranquille; mais de temps en temps, il faut émerger pour reprendre son souffle, regagner la rive pour remettre les pieds sur la terre ferme.  Si on dérive trop, on ne reconnaît pas nécessairement la plage, on se sent comme Robinson CruOsé perdu sur une île déserte.  L’isolement par grands fonds a pu nous faire perdre contact avec la réalité et revenir à la civilisation n’est pas toujours chose facile.
 
Ouf!  Quel intro!  Suite à un tel effort, je devrais m’arrêter là, je suis épuisé…  Le mal des profondeurs?  Manque d’air au cerveau?   J’aurais bien des choses à raconter, mais par où commencer?  Je n’aborderai pas ma vie personnelle qui, sans être super trépidente, à quand même quelqu’intérêts que je garderai, comme dirait Victor-Lévy Beaulieu, par devers moi.
 
Côté musique en ce qui vous concerne, c’est le calme plat, hélas!  Sérieusement!  Pour moi, il y a de l’action, je me concentre sur différents « projets » : demandes spéciales de toutes sortes, échanges avec des correspondants, recherches poussées sur le net, dépannage pour des animateurs radio et tutti quanti.
 
Et parfois des courriels intéressants…  Le 5 mai 2013, je vous parlais d’un groupe country québécois : The Chain Gang.  Remonter à cette date dans mes archives pour vous rappeler ce que j’en savais alors.  Si je résume : « Un peu moins que rien ».  Aujourd’hui les choses ont changé, car il y a quelques temps un membre de ce groupe m’a contacté pour éclairer ma lanterne à leur sujet et je vous transmets intégralement son message :
 
« C’est super tripant d’avoir vu ce blog comme ça par hazard. C’est ma belle fille qui l’a vu en faisant des recherches sur The Chain Gang au sens large de l’expression. Elle faisait ces recherches car j’ai parti un groupe de musique country l’hiver dernier, dans lequel je me suis associé un claviériste, un batteur et un couple de chanteurs, Ginette et Johnny. Et oui, le Johnny de la pochette du long-jeu que tu parles. Et moi, je suis Yves, de la même pochette. Johnny, moi et Adrien avions fait ce disque en 1974-75. Tout le contenu était composé par Adrien et arrangé par le trio. Johnny a pour nom Jean-Pierre Brunet, qui demeurait à Ville-Émard à ce moment, moi, Yves Marcoux, demeurais dans Rosemont, pas très loin d’Adrien Théorêt. Celui-ci est aujourd’hui décédé. Le groupe a duré 8 ans et a été un vrai succès en terme de travail. Nous avons travaillé pendant 8 ans dont 7 sans aucune pause à pratiquement 3 à 5 soirs/semaines, un peu partout dans le Québec et dans le nord de l’Ontario. Je pourrai te donner encore plus de détails si tu veux. Depuis janvier dernier, après avoir rencontré Johnny et Ginette, on s’était perdu de vue depuis plusieurs années, je leur ai proposé de reformer notre groupe qui s’appelle maintenant The Chain Gang Revival et de reprendre les compositions d’Adrien et un bon répertoire de musique country des années 50-60-70. C’est ce que nous avons fait et nous en sommes à l’étape de créer un démo, un poster et de commencer la publicité pour recommencer à jouer en public. Ce qui ne devrait tarder. Sous peu, je serai en mesure de t’envoyer ce démo. Nous avons refait Shorty, A Tiny Little Heartache et Some Of The Old Songs déjà. Si jamais tu connaissais un endroit où des groupes Country se produisent dans ton coin de pays, fais-moi le savoir, je pourrais y faire quelques approches et y faire un peu de musique ».
 
Je lance un appel à tous pour ceux qui pourraient être intéressés au service de Chain Gang et empressez-vous afin d’être les premiers à participer à la « résurrection » de ce groupe.
 
Je vous joins trois autres chansons se retrouvant sur leur vinyle de 1975
 
Comme le country est à l’honneur avec Chain Gang, continuons dans cette veine… sanglante.   Même si la radio commerciale boude le country, ce style musical connaît un grande popularité au Québec grâce à certains artistes qui ont connu du succès comme les Lamothe, Norman, Martel (père et fille), Brunelle, Hamel et bien d’autres.  Aux U.S.A. c’est le contraire, il y existe des centaines de postes radio diffusant du country et les super-vedettes ne manquent pas.  Je suis allé jeter un œil et une oreille ailleurs dans le monde pour savoir si le country avait ses représentants.  Je vous présenterai un exemple des pays suivants : Suède, Norvège, Irlande, Russie, Nouvelle-Zélande, Grande-Bretagne, Écosse, Pologne, Finlande, Australie et Danemark.  Très peu d’entre chante dans leur langue maternelle, l’anglais est roi.
 
Voici le dernier message de Yves Marcoux de Chain Gang Revival :
 
« Tel que promis, voici le démo que nous avons fait le 30 juillet dernier. Donc, The Chain Gang, qui était tombé au combat en 1978, se relève et reprend sa route. 36 ans plus tard, The Chain Gang Revival est né ».
 
Le démo est plutôt un vidéo de présentation du groupe aujourd’hui.
 
 
Pour la recette de bœuf baisé vous trouverez le BBQ ici.
 
P.S. :  Je devrais revenir d’ici peu avec des nouveautés in french please.
 
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mercredi 11 juin 2014

L'été, l'été



L’été est enfin arrivé???  Enfin, elle se montre le bout du nez quelques fois… comme moi en revenant ensoleiller vos oreilles avides.
 
C’est Raymond Devos  qui disait: « C’est pas parce que je n’ai rien à dire que je vais me taire ». Pour moi, au contraire, comme dans le moment je n’ai rien à écrire, je n’écrirai rien.  Mais cela ne m’empêche pas de vous joindre ma dernière recette musicale composée d’ingrédients connus, plus ou moins connus ou carrément méconnus.
 
Voici donc ma recette à vous donner un haut-le-cœur :    assiette de veau mi…joté et son pot d’épices jaunes.  Tout simplement écoeurant!
 
 
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dimanche 30 mars 2014

POISON D'AVRIL



L’attente en valait la peine, j’espère…

Non ce n’est pas un poisson d’avril, nous irons en élection en avril. Pauline la pas fin, notre première ministre, mon reine Marois a vendu son château royal, pensant avoir le vent dans le voile (signe ostentatoire) nous précipite tête première dans une campagne électorale après un court répit de 18 mois depuis la dernière.  Elle n’a plus le choix Mam’ Marois, le dos appuyé à la paroi, accumulée au pied du mur, dans un murmure elle a jugé qu’elle était mûre.  L’idée est-elle bonne?  Seul l’avenir nous apportera la réponse dans le futur.  Pauline rêve à l’indépendance du Québec.  Il faudra passer par un autre référendum, jamais 203, avant de pouvoir crier : «  Vive le Québec, vive le Québec libre » comme le clamait du haut d’un balcon un certain général français et chanter enfin : «  » Vivre en ce pays.  Elle ignore une chose.  Son rêve ne deviendra pas notre cauchemar et de toute façon le Québec est déjà… un « nain dépendant » du Canada.  Indépendant ou pas, le Québec est aux québécois.

La partie n’est pas gagné.  Ses adversaires ont fourbi leurs armes, affûtés leurs discours pour lui couper l’herbe sous le pied et lui faire ravaler ses promesses.  Philippe Couillard bouille, ne voulant pas passer pour un couillon nous montrera s’il a des couilles sous sa douille, il fouille, il mouille ses nouilles et la rouille le souille, wouille!  Il nous promet un paradis artifciel lui qui a bien connu le paradis fiscal.  À « Porter » à son débit.

Avec François Legault, on joue au Monopoly, on passe Legault, on ramasse tous notre mille dollars et on s’achète des blocs Lego pour se construire des maisons et des hôtels.  Air Transat lui a permis de s’en faire construire une de maison qui à près de 5 millions de dollors n’est pas une maison mobile.  Laissons-le CAQuetter!

Comment Françoise David  « afrondera-t-elle » ces trois Goliath sans « s’efronder »?  Elle est la seule à chanter un hymne à Québec.  Devra-t-on parler de Québec Solitaire à la place de Québec Solidaire?

C’est certain tout ce beau monde a sorti ses violons et nous chante la romance pour nous convaincre de faire notre « X » à la bonne place.  Il fera la tournée des villes et des comtés:  Départ à Québec, une virée à Montréal, un p’tit tour à Jonquière et Chicoutimi, direction Trois-Rivières, retour à Québec, filons à Rosemont, on part pour l’Abitibi, en Appalaches, Arvida, Baie St-Paul dans Charlevoix, Blanc-Sablon, dans Chinatown, sur la Côte Nord, un détour par Drummondville, on revient à Québec, on repart pour la Gaspésie, Montréal s’ennuie, ai-je oublié Québec?, filons dans Kamouraska et ensuite dans les Laurentides en revenant de Rigaud, un détour par Limoilou, une autre nuit à Montréal, une ballade sur les Plaines d’Abraham, suivons jusqu’à Sault-Au-Mouton, poussons jusqu’à Shefferville, on s’ennuie de Chicoutimi, vite filons à St-Adèle et il n’oublie pas Ville Émard.

Même si la fibre optique politique ne circule pas à des milliers de kilobits dans mes veines j’irai « urner » le 7 avril.  Une fois de plus, on se fera passer un Québec.

Ensuite ce sera le tour du fédéral de nous faire perdre les pédales, j’ai « Harpeur » des conservateurs, mais le vainqueur sera le meilleur… Justin.

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