mercredi 21 mai 2008

Connaissez-vous Roger?

J’aimerais bien vous présenter Roger, mais je ne le connais pas… moi non plus. Il est apparu dans ma vie au tournant d’une page web il y a quelques jours à peine. Je naviguais à la barre de ma souris sur la mer rouleuse Internet et au croisement de deux vagues, ma coque heurta sa frêle esquisse égarée, « Upon Velveatur », dans cet océan de blogues.

Paraît-il qu’avec de la patience on vient à bout de tout. Voici ce que j’ai réussi à glaner sur Roger Rodier : « On connaît peu de l’artiste Roger Rodier, sauf son album « Upon Velveatur » qui sort 1972. L’album démontre un pop psychédélique acoustique de toute beauté, et parfois presque surnaturel. Rodier écrit toutes les pièces qui apparaissent sur l’album, et l’absence de noms de musiciens nous fait présumer qu’il joue également tous les instruments. L’album contient également un livret qui liste les textes des pièces, autant en caractères imprimés qu’en écriture originale. Rodier produit également plusieurs 45-tours avant de disparaître de la scène musicale. Son disque demeure des plus convoités parmi les collectionneurs. Bien qu’on ne peut pas dire qu’il s’agit de rock progressif, son album demeure délicieux à l’écoute ». (Commentaires trouvés sur le site ProgQuébec)

Et en fouillant un peu plus, voici ce que le prestigieux site AllMusic dit de Roger Rodier : « Roger Rodier put out an obscure album on Columbia in 1972, Upon Velveatur, that was very much in line with the folk-rock-oriented singer/songwriter trends of the era. It was at least as much indebted to British sounds from that genre as North American ones, however, with its gentle breathy vocals, subdued melancholy, and combination of predominantly acoustic guitars with subtle strings and some female backup vocals. Prior to the LP, Rodier had issued a couple of singles on the local Montreal label Pax, the first of them sung in French. Despite getting praised in Rolling Stone by Lester Bangs for its "timeless grace," Upon Velveatur got little exposure when it was issued in autumn 1972. Although he did start work on a second album for Columbia in early 1973, it wasn't finished, and Rodier left music a few years later without having released anything else ».

En cherchant des photos, j’ai trouvé un autre texte (en anglais encore, que voulez-vous?) à propos de ce disque :

« This one and only LP by Roger Rodier is another such a surprise of a well remastered, reissue. The style on the album varies a bit with the songs fitting well together, from more inspired songs to a thoroughly evolution to somewhat easier softrock or even soft soulrock, always well arranged. One of the favourite songs is “My Spirit's Calling”, eternal and melancholic (acoustic guitar & violin, touches of analogue electronic sounds). Personally I like the kind of ballad-type soft gentleness as well as the softrock songs with lush background orchestra. The tensions can grow emotionally in voice and acoustic guitar (like on “While My Castle's Burning”), or with additional choir arrangements and in strong dialogue of electric guitars with the orchestrations (like on “Am I supposed to let it by again?”). Only “Just Fine” is lead by piano instead of guitars.

Other unreleased songs recorded during that period seem to be lost now. Only "The Key" from a single which came with the LP, -but which was left out from the album-, could still be added. Other bonuses are the mostly equally interesting early singles (from 1968 and 1969) –only “Easy Song” I like a bit less- which were released as a duo with Germaine Gauthier as 'Rodier-Gauthier', from which the first single is sung in French. These additional songs make the album, perhaps also musically, more complete. "Overseer" for instance has really original arranged guitar rhythms to the song.

Unless extremely good critics, the album disappeared into the unknown pretty quickly, partly perhaps because Roger wanted to remain modestly on the background, outside any hip fashion stimulation, which the label first intended to blow him into that direction. When the next year he started to work on a second album for Columbia, no efforts were done any more to make that really work. This exceeded in a slow withdrawal from the musical scene ».

Et en creusant une autre pelletée, j’ai découvert ceci :

« I had high hopes for this record when I finally found a copy, and upon first needle-drop I was slightly disappointed. I just wasn't ready. He was so gentle. So dreamy. I found myself tip-toeing around my apartment, worried I might shatter this fragile vibe issuing out my speakers, leaking into my apartment building, and ultimately being contrasted by the void of society outside. But given it's rarity, the hype, and the nature of its acquisition, I gave it another listen. And then another. And suddenly it hit me. The lush arrangements, his gentle voice, and the beautiful lyrics he sang. Suddenly, I wanted to have a cup-of-tea with Roger, drink the morning light, and listen to the speech by the King of Day.

The album was recorded in February of 1972 in Montreal, Quebec. All songs were written by Roger Rodier, and feature beautiful lush orchestration that never, ever overwhelms the music and only adds to its luscious dreaminess (I say this as someone who hates orchestration). The album is a great balance of gentle folk and dreamy soft-psych. There are, though, 1 or 2 more standard seemingly country/folk arrangements, but for some reason they carry the same vibe that makes the album so amazing and don't distract from the listening. And to boot, the album is vaguely religious, in the best possible way!

There is not much else I can say. I'm not a professional writer, but just a fan totally enamoured by Roger's record. He released some 45s, but I have not heard them. The album comes with a beautiful lyric book, with both typed and hand-written lyrics. Pick up the reissue, it has bonus cuts ».

You understand now? On n’en sait pas vraiment plus sur Rodgeur, mais si vous êtes aussi « deux langues » que moi, on s'aperçoit que nous sommes passés à côté d’un bon disque.

La voix de Roger n’est pas des plus énergitiques, mais quand on lui voit l’apparence, on réalise qu’il n’est pas dôté d’autres attributs physiques plus enviables. Ne trouvez-vous pas qu’il a un look à la « Geddy Lee » de Rush?

Les chanceux qui ont pu mettre la main sur le long-jeu vinylique de Roger Rodier peuvent auditionner les 8 chansons le composant y compris les deux suivantes:

Roger Rodier – The Key

Roger Rodier – Listen To These Chords I Play (Celeste)

Ceux qui ont pu se procurer le cd bénéficient de ces bonus :

Roger Rodier – Easy Song

Roger Rodier – Have You?

Roger Rodier – Overseer

Roger Rodier – L’herbe

Roger Rodier – Tu viendras

Pour commentaires, opinions, requêtes, critiques, chialage, demandes spéciales et autres balivernes : eiffel50@videotron.ca

9 commentaires:

Martin a dit...

Ou est passé Roger?

Oui oui,ca fait quelques annees que je connais cet album:bien content que ca aie fini par resortir.J'en ai d'abord entendu parler dans un bref article dans un vieux Mainmise:il aurait débuté sa carriere en 1962 dans des groupes divers puis dans les groupes Mike Jones Group,Simplicity puis At the age of three,une formation plus folk.Probablement aucun disque de ce coté-la.
Le Gauthier de Rodier-Gauthier n'est probablementpas Germain ni "Germaine":son guitariste en concert s'appelait Laurent Gauthier.

Sinon,des rumeurs voulaient qu'il se soit suicidé,mais on m'a dit qu'on l'avait rejoint en Saskatchewan pour le projet de reedition de son album.

La Cinematheque Quebecoie de Montreal a déja eu une serie de projections d'archives télé:si je me souviens bien,Roger Rodier apparaissait dans une des emissions du Donald Lautrec Chaud qui avaient été présentées...

Alain Prévost a dit...

Je viens de redécouvrir Roger Rodier, aujourd'hui, au hasard de la navigation sur YouTube. J'avais acheté son album vynile, il y a longtemps de cela, après l'avoir vu en première partie de Genesis, au Grand Théâtre de Québec (tournée Foxtrot). Merci pour la documentation dans votre article!

Anonyme a dit...

Bon Gars je l'ai vu en premiere de génésis au grand théatre de quebec en
1973 ca m'a choquer de voir que le monde l'on hué y'était tres bon seul avec sa guitare j'ai son vinyle.
Bye Jaclor

Anonyme a dit...

Western Τantra, Ѕwеdіѕh
Τantгa is а 90 minutе Tantгa, ѵаluеd at 75 Dollars.

It іs nоt сοmmon frοm anу οther hеat ѕοurcе.
Sοme youngsterѕ ωho haԁ nеνer
еνen stеppeԁ intο a spа sаlon evеry time yοu go home fгom wοrk, but with salmon-prοtein hаіг trеаtments inѕtead of fly
fіshing. Alѕo, the more weird the гequest.
As my olfactorу neгve hаs healed,
сertain scents that mеаn a lot, but I enjoyed being close tо thе bodу's tissues and organs and eliminate waste.

my weblog: tantra london

Anonyme a dit...

Ce disque était extraordinaire, je l'achetais à tous mes amis proches en cadeau. Que de doux souvenirs à me bercer dans les bras d'un de mes premiers chums en écoutant Roger Rodier. J'ai aussi ce vinyle original, et il m'est précieux. Dommage qu'on n'ait pu l'entendre plus longtemps, il avait sûrement d'autres merveilles à nous faire découvrir. Merci de l'avoir ramené à nos souvenirs, en espérant qu'il puisse lire les commentaires à son sujet, tous positifs, et un jour songer à recommencer à jouer et à chanter.

Anonyme a dit...

(...) Pendant ce même été, un autre personnage de la scène musicale locale s'est glissé dans ma vie. Roger Rodier, un être à part, créait une musique éthérée mariée à des paroles planantes qui nous envoûtaient facilement, toutes sortes d'herbes aidant. Des critiques écriront plus tard - commentant le seul disque que Rodier a produit, Upon Velveatur - qu'il aurait dû atteindre les mêmes sommets que bien des groupes britanniques qui apparaissaient sur les palmarès occidentaux à l'époque. Je me souviens avoir accompagné sa guitare de la mienne sur certaines de ses pièces - particulièrement I am the Key - certains soirs dans la cuisine enfumée de son appartement quasiment vide de la rue Poirier. Je m'étais procuré une guitare à codes de nylon de marque Aria, qui, malgré qu'elle ait été fabriquée au Japon, était de très bonne qualité. Rodier m'avait même offert de le suivre, comme bassiste, s'il décrochait une tournée. Sans se douter de mon analphabétisme vis à vis de toute notation musicale, il devait deviner chez moi un certain talent ou à tout le moins une sensibilité et un bon sens du rythme. Mais d'instinct j'ai refusé son offre. La perspective d'une vie de tournées incessantes m'effrayait un peu, et surtout, mes notions musicales n'arrivaient pas à la cheville des compagnons habituels de Rodier, les frères Germains et Laurent Gauthier, Bob Panetta et compagnie. Et lui n'a pas continué dans cette carrière, choisissant de quitter discrètement son rôle de barde avant de terminer son 2e long jeu.
(Tiré de "Souvenirs d'un enfant du XXe")

Anonyme a dit...

Je le connais. Je l'ai trouve a Prince Albert.

Unknown a dit...

J'étais un des compagnons de Roger, nous répétions à ville Saint-Laurent.
J'ai aussi commis le drum et les voix sur son premier 45 tours ainsi que quelques tracks de Velveatur par la suite.
Nous nous sommes connus quand Germain Gauthier et moi avions un groupe appelé Simplicity. C'était vers 1967-1968. Nous faisions les "salles de danse" du temps et nous avions aussi travaillé pour Expo 67 au pavillon de la jeunesse entre autres.
Que de bons souvenirs de ce temps!

Anonyme a dit...

OU ET IL AUJOURD'HUI ET IL EN VIE?