mardi 11 mai 2010

Un petit retard


Il y a plusieurs années, je suis tombé sur des informations concernant un roman qui éveillèrent ma curiosité. Je dirais que ce roman avait une particularité qu’on ne retrouvait dans aucun autre roman à ma connaissance en français. L’auteur de ce roman s’était obligé à une gymnastique littéraire très particulière qui se poursuit tout au long des 300 et quelques pages du livre. J’étais certain que ce roman était unique au monde, mais je viens de découvrir qu’un écrivain américain avait fait la même chose 30 ans avant lui.

Je ne vous devoilerai pas cette difficulté car je me suis prêté à cet exercice littéraire dans les quelques textes que je vous livrent tout de go. J’ai essayé d’observer une suite logique dans chacun des courts récits. À vous de découvrir qu’elle est la fameuse contrainte…


J’avais rangé le souvenir de ce livre dans un coin sombre de mon cerveau, quand il y a quelques mois, en bouquinant au Village des Voleurs je suis tombé dessus.


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J’y vais mollo, sans frustration, sans introduction, sans instruction, à tric à trac, sans trac, sans tract. Voilà mon bric-à-brac faisant cric crac croc.


Nous avions tous choisi un avatar. Chacun montait son film-fiction. Soudain, toi, tu fus un marin paria, un ouistiti s’accrochant à ton dos, tu grimpais sur un rafiot au pont pourri, naviguant sur un lac aux fonds abyssaux. Tu nous fournis à chacun un long bâton muni d’un cordon où nous attachions un appât si gras qu’on aurait dit un bras. Nous voulions nourrir nos boyaux tordus par la faim. Nous lancions nos gros asticots à bâbord ou à tribord, sortions moult gros poissons : achigans aguichants, saumons Samson, goujons goujats, poulamons impolis. Nous croquions dans la chair du poisson toujours gigotant, mastiquions vingt-trois fois, puis l’avalions. Tout à coup, voilà nous survolant un poisson-volant si mini qu’on dirait un avorton, troublant ma vision un instant par un flash au coloris chatoyant.

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Modifions nos avatars. Son cou raccourcit, puis apparut un corps tordu, souffrant, tant il rabougrissait, maints crocs poussant dans son trou buccal, sur sa chair naissait un poil long, luisant, dru. La mutation accouchait subito d’un loup-garou, puis il disparaissait. Oups ! Nous voilà dans un salon cossu assis sur un sofa aux coussins fuchsia, sirotant, qui un jus, qui un alcool fort : un brandy, suivi par la boisson chouchou parmi nous tous, un vin grisant, un moût au goût piquant, saisissant. Dans un coin, un abat-jour illuminait un pan d’un mur cramoisi, nous discutions à battons rompus quand un son glacial saisit nos conduits auditifs. Un fracas intriguant dans un cagibi avoisinant nous surprit, nous attira tous, nous y courions sans distinction subissant un choc, voyant sur un lit un lourd loup anormal, mi-humain, mi-animal, hurlant, bavant, griffant l’air, un drap incongru couvrant son phallus aboutissant à un gland joufflu, circoncis. « Tuons l’animal ! », cria-t-on. Mon voisin portait sur son dos arrondi un carquois narquois. Il fallait un aiguillon fin mais puissant pour ouvrir un thorax aussi pansu. Dans sa main apparut alors un long dard au contour rond. Mon intuition m’affirmait qu’il fallait aboutir au boudin stomacal du loup sans faillir afin qu’il mourut sans fuir, puis un homo aurait un travail pas du tout ragoûtant, soit lui raccourcir son scrotum. Bandant son arc, sa main vibrait, il visa, tira. Son trait frappa son point d’impact. Puis fulmination, pif! paf! pouf! boum! badadoum! Tous nous nous volatilisions...

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Il y a trois jours, un scoop paru dans un journal annonçait : Nos Cons Sanguins (tous frangins) apparaîtront mardi prochain au stadium municipal pour un sprint comportant six shows chauds durant six nuits. Ils font fi du ragot qui disait: « Oh oui, nous nous haïssons toujours autant, sinon plus qu’avant la dissolution du band, mais pour un mirobolant mont d’or nous aurions fait mourir maman. Si nous nous supportons durant nos six apparitions, si nous survivons sans aucun assassinat, nous irons dans un champ pour nous unir au cosmos spatial. Fini pour nous l’anonymat», avouait d’un air sournois, Conrad Picard fils, bassman, fixant un kodak incisif. «Un planning familial fut capital ayant pour but principal, primordial, important, vital, d’aboutir à un accord commun qui foutrait la paix pour un bout dans nos maisons, car nous touchons un fond sans fin qui abolit nos passions pour nous abasourdir au point où nous frisons l’anti-constitution.


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La Lamborghini roulait dans Manhattan, sous son capot vrombissait un puissant V-12. Assis au volant, Pancho Villa, un portoricain natif du Nicaragua, fumait un cigarillo cubain. Pancho affichait tout son clinquant, un rutilant diamant 18 carats ornait un doigt qui fouillait dans son groin aquilin. Il finit par y sortir un limon consistant qu’il propulsa hors du cab. Son morviat vola dans un salto sur un banc blanchi à la chaux, puis tomba, ramolli, sur un clochard qui faisait son dodo matutinal.

Pancho roulait sur l’or. Son occupation : Pimp pimpant pompant son capital vital parmi un bataillon comptant au moins vingt-cinq putains. Pancho Villa vivait dans un condo qu’il avait acquis six mois plus tôt pour un million. Dans son condominium, il jouait au gigolo un jour sur cinq, ou y invitait sa gang pour voir jouir tout un chacun. Villa avait aussi sa villa au bord du lac Titicaca où il pouvait fuir si un jour, par hasard, un ultimatum lui arrivait. Mais aujourd’hui aucun souci à avoir. Il donna du gaz à fond à sa Lamborghini, qui fila rapido dans un trafic fourni. Un autobus coupa son parcours, un passant furibard lui fit un doigt craignant la collision. Insouciant, Pancho ignora l’olibrius. Dans son miroir, il vit Ringo, son ami nain suivant toujours sur sa moto Yamaha. Oui, il avait pour « bodyguard » un nabot, mais un vrai dur, sans compassion pour aucun.

Il bifurqua dans Broadway, roula jusqu’à son condo, stationna sa Lamborghini dans son parking, puis monta à son appart. Il avait faim. Il ouvrit son frigo qu’il scruta. Tout au fond d’un tiroir, un touffu tofu l’invitait à la collation. Pancho absorba sa ration, poussa un rot tonitruant, lâcha un gaz malodorant, courut au w.c., sortit son gros gland, urina. Un bruit sourd lui parvint du salon, son nain approchait un colt à la main, souriant. Trois coups soudain, Pancho bascula dans son bain, poussa un soupir final, puis mourut.


FIN


C’est bien beau tout cela, mais je m’éloigne de la musique. Je vous ai déjà dit que la lecture occupait une grande place dans ma vie. Je viens d’entreprendre une biographie d’Andrew Loog Oldham qui fut manager des Rolling Stones de leur début jusqu’à 1967. Ai lu les cent premières pages : plutôt intéressant. Oldham y fait un survol détaillé de la naissance des différents courants musicaux du milieu des années 50 au milieu des années 60. Plein de noms qui me rappellent plein de souvenirs.

Dans mon dernier message, vous avez pu découvrir les talents de chanteur d’Alvaro, coiffeur des vedettes. Quelqu’un m’a envoyé un commentaire et il m’indique un lien vers un vidéo d’Alvaro interprétant « Interurbain ». Wow! Quelle présence!

Sur un cd cueilli aux puces Jean-Talon, un groupe de Québec qui sont encore manquant chantant en anglais excepté pour deux chansons.

Still Missing – Sur la route


Une petite chanteuse française, Sophie, qui a enregistré plusieurs disques dans les années 60. Elle nous fait le coup de la reprise, une version de « It’s Not Unusual » de Tom Jones (Numéro 10 au Billboard en 1965).

Sophie – Je ne fais pas d’histoire

Sur étiquette Gamma, un duo disco, Rock & Guy. C’est bon ça???


Rock & Guy – C’est bon ça

Éric Richard se pose de nombreuses et sérieuses questions dans sa chanson.

Éric Richard – Je me suis souvent demandé

Serge Dupire, je suppose que nous avons affaire au comédien québécois, qui fait surtout carrière en France maintenant où il connaît plus de succès qu’au Québec.

Serge Dupire – Bon voyage

Auriez-vous envie d’être galants avec ce groupe féminin qui vous implore?

Les Galantes – Mon cœur

Gilles Girard, celui qu’on appelle encore « le p’tit gros des Classels, il va traîner ce surnom jusqu’à sa mort, continue sa carrière depuis maintenant une cinquantaine d’années. Il ne doit plus avoir besoin de perruque blanche maintenant. Un 45 tours sur lequel il chante la même chanson : face A en français, « Mon besoin c’est toi » et face B en anglais, « Since I Met You Baby »


Gilles Girard – Mon besoin c’est toi


Vous ne perdez rien à attendre après avoir écouté la chanson de Danielle Jourdan, vous pouvez la regarder dans toute la splendeur de ses « hot pants » dans ce vidéo.

Danielle Jourdan – Attends-moi

Mine de rien, servez-vous de tout votre karma pour d’apprécier ce groupe de Val-Belair qui a réussi à graver un disque en 1996.


Karma – Mine de rien

Lucie Lachapelle est une chanteuse née à Québec en 1949 si je me fie à Wikipédia, elle a une discographie garnie de 11 albums entre 1975 et 2001. Celui que j’ai en ma possession date de 1990 et ne figure pas avec ceux répertoriés dans Wikipédia.


Lucie Lachapelle – Ricardo

Quand on ne sait rien des gens, on consulte le web et c’est ce que j’ai fait pour Alain Lépine et maintenant je sais tout de lui puisque je viens de trouver rien de moins que son c.v. Où faut-il aller? Ici.


Lépine – On ne sait rien des gens


Lépine – Où faut-il aller?

Un chanteur français méconnu qui pense nous apprendre d’un amour ça peut mourir.

Thomas Liberi – Un amour ça peut mourir

La chanson me dit quelque chose, mais la chanteuse ne me dit rien. Alabone vôtre!

Linda Mailho – Alabone

Il y a bien longtemps qu’une perle ne m’était pas tomber de sur la tête. Un groupe de Victoriaville qui je suppose, voulant rendre hommage à la reine du même nom, a puisé dans les titres de noblesse pour se choisir un nom : les Marquis. De plus, les membres du groupe se costumaient en nobles. Le 8 décembre 1965, ils enregistraient leur seul et unique 45 tours. Sur la face A, « Amour de vacances » est une version d’une chanson du groupe anglais, The Zombies, « Leave Me Be » (non, la toune a pas faite le Billboard). Les Sultans en avaient déjà fait une version et un grand succes sous le titre de « Dis-lui ».

Les Marquis – Amour de vacances

Les Sultans – Dis-lui

Je ne voudrais pas passer sous silence la fête des mères et je viens justement de découvrir une chanson d’un chanteur français, Patrick Topaloff. On peut lire sa bio ici.

Il nous fait une version humoristique de la chanson du groupe américain, Three Dog Night, « Mama Told Me (Not To Come) » (Numéro 1 au Billboard en 1970).


Patrick Topaloff – Maman viens me chercher

Ça fait c’est ça qui é ça!


Pour commentaires, opinions, requêtes, critiques, chialage, demandes spéciales et autres balivernes : eiffel50@videotron.ca

5 commentaires:

StéphaneB. a dit...

Bonjour Eiffel,
Rock & Guy,c'est Roch Denis et Guy Gosselin,au début des années 80 ils avaient une émission sur les ondes de TVA (Télé-Métropole a l'époque),l'émission avait pour nom, Rock & Guy,(les concepteurs de TVA, c'étaient forcé cette journée la pour trouver un nom a l'émission).Je crois que,Roch Denis fait encore de la radio aujourd'hui.Pour ce qui est de,Guy Gosselin,il est décédé très jeune d'un cancer du cerveau,je crois que c'était vers 1983 ou 84.
En passant le 45 tours des Marquis,¨WOW¨,c'est rare pas a peu près.J'aimerais bien entendre l'autre face du disque un jour.

P.S.Lâche pas ton beau travail.Merci.

Mario B a dit...

Il n'y a pas de verbes être et avoir dans ces textes.

Mario B a dit...

Quant à Linda Mailho, ça date de 1980 et il y a eu un microsillon. C'est aussi un cauchemar de ma jeunesse, parce que la station de radio où je travaillais à ce moment-là programmait sans cesse cette chanson, que tous les opérateurs détestaient. On disait " Pas encore à la baloney"!

Martin a dit...

vite de meme,je dirais qu'il n'y a pas de lettre "e" (comme dans La disparition de Georges Perec-tout de meme,quatre "e" juste dans son nom!)

Anonyme a dit...

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