La carrière des Dam’Huds se révèlera courte : 1967 à 1971. Etant un groupe régional leur rayonnement ne s’étendit pas dans toute la province, mais ils avaient la réputation d’être un des meilleurs, sinon le meilleur de la région.
Avant d’atteindre leur notoriété, il fallait faire belle figure sur scène. Ils s’équipèrent donc de façon professionnelle. Tous les amplificateurs étaient de marque « Traynor » autant pour les guitares que pour le chanteur. Guitare Gibson Les Paul pour le guitariste, je ne me souviens plus de la marque du guitariste rythmique et une Fender Precision ( ?) pour le bassiste. Le batteur s’équipa d’une batterie « Premier » à double bass drum. On enleva le « R » des amplis Traynor ce qui donnait « Trayno ». Jeu de mots !
Tout ce stock n’était pas donné, je me demande comment ils ont fait pour pouvoir tout payer. Car les spectacles à 50,00$ ou 100,00$ par soir étaient courants.
J’ai eu à les conduire souvent durant leurs déplacements. Mon père leur prêtait notre station-wagon à lequel nous accrochions le « trailer » pour le transport des instruments. L’hiver rigoureux gelait littéralement les amplis durant le transport, mais jamais ils ont fait défaut.
Leur répertoire était uniquement des covers de pièces américaines ou anglaises : C.C.R., Animals, Vanilla Fudge, Ohio Express, 1910 Fruitgum Co., Doors, Hendrix, Steppenwolf, etc… Ils apprenaient leurs morceaux à l’oreille car aucun n’avait de formation musicale. On faisait jouer le disque et on trouvait les accords et les notes une à une. Pour les paroles, on y allait au son le plus souvent. Je me rappelle que j’avais réussi à leur copier les paroles de « House of The Rising Sun » en écoutant la chanson un nombre incalculable de fois.
Il y eu un mouvement de personnel après quelques temps, leur bassiste, ne pouvant plus suivre la gang, dû abandonner son poste. Ce fut un autre de de mes frères qui le remplaça à pied levé, je devrais plutôt dire à main levée. Il dut assimiler en peu de temps tout leur répertoire.
Comme cela se passait il y a 35-40 ans, je me souviens très peu de leurs specatacles. Je sais qu’il se produisit divers évènements cocasses lors de certains. Un soir, le bassiste se démit une épaule en faisant le moulin à vent avec son bras tel un Pete Townshend, un autre fois, le chanteur, mettant tant de vigueur dans son interprétation, en donnant un coup de tête, il se cassa une dent sur son micro ou encore le guitariste lors d’un solo se coupa un doigt sur une corde de sa guitare.
Je me rappelle de la date précise d’un de leurs shows : le samedi, 17 octobre 1970. Ce soir-là, ils jouaient aux Escoumins. Après le spectacle, j’avançais le station-wagon près de la porte pour réemballer le stock pendant qu’à la radio on annonçait la mort de Pierre Laporte, enlevé par le FLQ une semaine plus tôt. Cela m’est resté en mémoire.
Leur carrière connut quelques points culminants lorsqu’ils firent la première partie d’artistes reconnus. Ils ouvrirent le spectacle de la Révolution Française au Centre de Loisirs du village. François Guy (ex-Sinners) se moqua gentiment du guitariste car il trouvait que sa guitare était branché sur beaucoup de pédales (wah-wah, fuzz et autres gadgets). Une autre fois à Chicoutimi, ils réchauffèrent la salle pour le show de Boule Noire (George Thurston).
Par contre le fait saillant de leur carrière fut sans doute leur participation à un concours (jamboree comme on disait alors) d’orchestres à la Place des Nations à Montréal durant l’été 1970. Ils interprétèrent entre autre la chanson « You Keep Me Hangin’ On ».
Vanilla Fudge – You Keep Me Hangin’ On
http://www.mediafire.com/?ao3qn2dbgod
Lors de ce concours, je fus impressionné par la prestation d’un groupe de Baie-Comeau : les « Peace » qui jouèrent d’abord « Chest Fever » du groupe « Three Dog Night » et l’interprétation hallucinante du chanteur dont je retiens encore le nom aujourd’hui, Roland Lavoie durant la pièce « Almost Cut My Hair » de David Crosby.
Three Dog Night – Chest Fever
http://www.mediafire.com/?3kmkdtoyljr
David Crosby – Almost Cut My Hair
http://www.mediafire.com/?by2mmy4mrz4
Je crois me rappeler que le groupe qui remporta le concours s’appelait « The Haunted ». En consultant le volume : « La Merveilleuse Époque des Groupes Québécois des années 60 » de Léo Roy, section « Groupes Anglophones », je retrouve une biographie des Haunted où on mentionne la discographie du groupe qui est antérieure au concours qui s’adressait aux amateurs (dés pipés ?). On peut se procurer ce volume chez Rétro Laser, au 1375, boulevard Charest Ouest à Québec (418-682-9952).
Publicité gratuite
Avant d’atteindre leur notoriété, il fallait faire belle figure sur scène. Ils s’équipèrent donc de façon professionnelle. Tous les amplificateurs étaient de marque « Traynor » autant pour les guitares que pour le chanteur. Guitare Gibson Les Paul pour le guitariste, je ne me souviens plus de la marque du guitariste rythmique et une Fender Precision ( ?) pour le bassiste. Le batteur s’équipa d’une batterie « Premier » à double bass drum. On enleva le « R » des amplis Traynor ce qui donnait « Trayno ». Jeu de mots !
Tout ce stock n’était pas donné, je me demande comment ils ont fait pour pouvoir tout payer. Car les spectacles à 50,00$ ou 100,00$ par soir étaient courants.
J’ai eu à les conduire souvent durant leurs déplacements. Mon père leur prêtait notre station-wagon à lequel nous accrochions le « trailer » pour le transport des instruments. L’hiver rigoureux gelait littéralement les amplis durant le transport, mais jamais ils ont fait défaut.
Leur répertoire était uniquement des covers de pièces américaines ou anglaises : C.C.R., Animals, Vanilla Fudge, Ohio Express, 1910 Fruitgum Co., Doors, Hendrix, Steppenwolf, etc… Ils apprenaient leurs morceaux à l’oreille car aucun n’avait de formation musicale. On faisait jouer le disque et on trouvait les accords et les notes une à une. Pour les paroles, on y allait au son le plus souvent. Je me rappelle que j’avais réussi à leur copier les paroles de « House of The Rising Sun » en écoutant la chanson un nombre incalculable de fois.
Il y eu un mouvement de personnel après quelques temps, leur bassiste, ne pouvant plus suivre la gang, dû abandonner son poste. Ce fut un autre de de mes frères qui le remplaça à pied levé, je devrais plutôt dire à main levée. Il dut assimiler en peu de temps tout leur répertoire.
Comme cela se passait il y a 35-40 ans, je me souviens très peu de leurs specatacles. Je sais qu’il se produisit divers évènements cocasses lors de certains. Un soir, le bassiste se démit une épaule en faisant le moulin à vent avec son bras tel un Pete Townshend, un autre fois, le chanteur, mettant tant de vigueur dans son interprétation, en donnant un coup de tête, il se cassa une dent sur son micro ou encore le guitariste lors d’un solo se coupa un doigt sur une corde de sa guitare.
Je me rappelle de la date précise d’un de leurs shows : le samedi, 17 octobre 1970. Ce soir-là, ils jouaient aux Escoumins. Après le spectacle, j’avançais le station-wagon près de la porte pour réemballer le stock pendant qu’à la radio on annonçait la mort de Pierre Laporte, enlevé par le FLQ une semaine plus tôt. Cela m’est resté en mémoire.
Leur carrière connut quelques points culminants lorsqu’ils firent la première partie d’artistes reconnus. Ils ouvrirent le spectacle de la Révolution Française au Centre de Loisirs du village. François Guy (ex-Sinners) se moqua gentiment du guitariste car il trouvait que sa guitare était branché sur beaucoup de pédales (wah-wah, fuzz et autres gadgets). Une autre fois à Chicoutimi, ils réchauffèrent la salle pour le show de Boule Noire (George Thurston).
Par contre le fait saillant de leur carrière fut sans doute leur participation à un concours (jamboree comme on disait alors) d’orchestres à la Place des Nations à Montréal durant l’été 1970. Ils interprétèrent entre autre la chanson « You Keep Me Hangin’ On ».
Vanilla Fudge – You Keep Me Hangin’ On
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Lors de ce concours, je fus impressionné par la prestation d’un groupe de Baie-Comeau : les « Peace » qui jouèrent d’abord « Chest Fever » du groupe « Three Dog Night » et l’interprétation hallucinante du chanteur dont je retiens encore le nom aujourd’hui, Roland Lavoie durant la pièce « Almost Cut My Hair » de David Crosby.
Three Dog Night – Chest Fever
http://www.mediafire.com/?3kmkdtoyljr
David Crosby – Almost Cut My Hair
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Je crois me rappeler que le groupe qui remporta le concours s’appelait « The Haunted ». En consultant le volume : « La Merveilleuse Époque des Groupes Québécois des années 60 » de Léo Roy, section « Groupes Anglophones », je retrouve une biographie des Haunted où on mentionne la discographie du groupe qui est antérieure au concours qui s’adressait aux amateurs (dés pipés ?). On peut se procurer ce volume chez Rétro Laser, au 1375, boulevard Charest Ouest à Québec (418-682-9952).
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The Haunted – 1-2-5 http://www.mediafire.com/?em0umizrlzh
The Haunted – I Can Only Give You Everything
http://www.mediafire.com/?1dzgye5ymmj
En novembre 70, je déménagai à Québec pour y occuper un nouvel emploi, c’en était fini du chômage pour moi jusqu’à ma retraite.
Le groupe continua encore quelques temps, mais à la fin des études, ils durent faire des choix qui mena à la dissolution du groupe.
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