vendredi 21 novembre 2008

De l'île à VV

Quelques jours après les élections fédérales, ma femme et moi avons fait notre tour annuel de l’île à Félix (Île d’Orléans pour ceux qui auraient pas diviné). Un tour sans but précis, si ce n’est que de contempler le paysage et visiter quelques rares antiquaires. Justement à Ste-Famille une pancarte « Antiquités » nous invite à faire un arrêt. Une vieille grange nous ouvre tout grand sa porte. Ma femme s’aperçoit rapidement qu’elle n’y trouvera rien d’intéressant. Pour ma part, je suis attiré par une boîte de carton contenant des disques. J’en fais rapidement l’inventaire. J’en extirpe un seul disque digne de mon intérêt. Il me semble dans un état potable. Comme il n’y a personne sur les lieux, nous nous dirigeons vers la maison juste à côté de la grange afin de payer ma nouvelle acquisition. C’est alors que je remarque une affiche de Jacques Legros, candidat du Parti Vert de mon comté agrafé sur le mur de la maison. Nous pénétrons dans les lieux (une pièce où différents produits du terroir recouvrent plusieurs étagères), nous sommes accueillis par une femme affable qui nous souhaite la bienvenue et nous demande ce qu’elle peut faire pour nous. Je lui mentionne que je viens payer le disque que je viens de trouver dans la grange. Elle en demande 2,00$. C’est alors qu’un homme sort d’une autre pièce, je reconnais immédiatement l’homme de la pancarte extérieure.

Lui aussi, il nous salue poliment. Nous nous entretenons avec sa femme et lui pendant environ 20 bonnes minutes. Si j’avais rencontré cet homme 2 semaines plus tôt j’aurais probablement voté différemment aux élections. Le mal est fait… Avant de quitter, je demande à monsieur Legros s’il a vu quel disque j’avais entre les mains? Devant son ignorance, je lui montre la pochette du disque. Il s’agissait d’un disque du père du chef d’un parti politique que la chef du Parti Vert, Madame Elizabeth May avait affronté lors du débat télévisé : Jean Duceppe, père de Gilles Duceppe, chef du Bloc Québécois. N’est-ce pas un peu incongru?

Sur ce disque Apex, Jean Duceppe ne chante pas : il monologue, il « stand-up » pendant près de 35 minutes. L’enregistrement a été fait devant le public du Casablanca (?) si je comprends bien le présentateur à l’accent anglais.

Jean Duceppe – C’est pas sérieux (extrait)

Petit tour au Village des Voleurs cette semaine, celui de Sainte-Foy. Moins de stock mais ai quand même fait une bonne cueillette. D’abord un doublé de duos.

Robert Goulet & Karo – Pauvre grand-maman

Robert Goulet & Karo – Le tangogo

Madeleine Chartrand & Georges Thurston – J’étais là

Madeleine Chartrand & Georges Thurston – Prenons notre temps

Cette dernière est sûrement une version d’une chanson américaine dont j’ignore le titre et l’interprète qui avait déjà été reprise par France Castel et Jean Beaulne.

France Castel & Jean Beaulne – Toi et moi amoureux

À ce VV toujours, j’ai fait une découverte comme je les aime. Un long-jeu de Collection-Or des disques Franco-Elite : « Les Groupes Yéyé, volume 2 » sur lequel se retrouve des groupes très connus comme les Classels, les Bel-Cantos, les Baronets, les Sultans, les Jaguars, mais surtout 2 perles rares. Deux groupes qui n’ont à leur fiche qu’un seul 45 tours.

Les Intouchables était un groupe de Drummondville formé en 1963. Leur chanson est une composition originale du groupe sortie en 1965 qui se dissoudra tel du sucre dans le café en 1966. (Voir « La Merveilleuse Époque des Groupes Québécois des années 60 » pour plus de détails)

Les Intouchables – J’ai mon voyage

Le deuxième groupe enregistre son seul disque en 1965 lui aussi. Dans le court entrefilet trouvé toujours dans « La Merveilleuse…, il est mentionné que la chanson « A quoi bon pleurer » est une reprise de la chanson du même titre par les Gendarmes empruntée au répertoire de Aaron Neville et sa chanson « Tell Like It Is » (no 2 au Billboard en 1966). La même chanson refit le Top 10 du Billboard en 1980 grâce au groupe « Heart » et encore interprétée par Mariska Veres. Si ce nom ne vous dit rien, si je vous mentionne Shocking Blue et la chanson Venus (No 1 au Billboard en 1969) et en 1986, Venus se retrouva une nouvelle fois no 1 du Billboard grâce à Bananarama

Les Gitans – À quoi bon pleurer?

Les Gendarmes – À quoi bon pleurer?

Aaron Neville – Tell It Like It Is

Heart – Tell It Like It Is

Mariska Veres – Tell It Like It Is

Shocking Blue – Venus

Shocking Blue – Venus (remix)

Bananarama – Venus

C’est le leurre du dodo.

Pour commentaires, opinions, requêtes, critiques, chialage, demandes spéciales et autres balivernes : eiffel50@videotron.ca

2 commentaires:

Raymond a dit...

Très cher Eiffel,

Tes trouvailles sont fascinantes, j'adore et j'en veux encore et encore. Mille fois merci!

Raymond (fidèle au poste)

Anonyme a dit...

Bonjour Eiffel,la version originale
de la chanson prenons notre temps ou
toi et moi amoureux s'intitule,Goin
Down the road to L.A. elle est chanté
par le canadien Terry Black et Laurel
Ward .
P.S.Merci pour toute la belle musique
que tu mets sur ton blog.